Un homme de 29 ans, sous le régime de la semi-liberté, en a blessé un autre, le 17 avril en fin de journée à Nouméa, alors qu’à cette heure-là il aurait déjà dû réintégrer sa cellule au Camp-Est.
Gros bras et tatouages sur le visage, le prévenu, jugé mardi dernier au tribunal correctionnel de Nouméa, n’est pas un inconnu aux yeux de la justice : « 29 ans, 25 condamnations » au cours de ces douze dernières années, résume la présidente. A son palmarès, on trouve notamment des faits de violence, de stupéfiants… et au moins deux évasions alors qu’il était sous le régime de la semi-liberté. Avant le jugement de mardi, sa fin d’incarcération était prévue en novembre 2025. Au final, il devra patienter plus longtemps, car il a été condamné, pour son récent excès de colère, à trente mois de prison ferme, avec maintien en détention. Une peine conforme aux réquisitions du parquet.
Des mensonges
Le jour des faits, l’homme, ivre (1,5 gramme d’alcool par litre de sang), est interpellé par un équipage de la police municipale, qui réussit à coincer son véhicule à un feu tricolore, près de la piscine de Koutio. Placé en garde à vue, il minimise les faits, expliquant notamment avoir tenté de porter assistance à l’homme blessé. Selon des témoignages et des images issues de la vidéosurveillance, il se trouve qu’il a menti. Oui, il a bien frappé cet homme (qu’il ne connaissait pas quelques heures avant), lui donnant entre autres des coups de pied et des coups de poings, et l’entaillant (épaule, bras) à l’aide d’une bouteille de verre brisée. Sérieusement blessée (il a fallu un passage au bloc opératoire pour soigner son bras), la victime a été balancée à l’extérieur du véhicule et laissée dans son sang, sur le bord de la route, avant que le prévenu (non titulaire du permis de conduire) ne reparte en compagnie des deux amies qui l’accompagnaient. Ces dernières ont elles aussi donné des coups et seront jugées en juillet.
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Anthony Fillet