Le pacte nickel enterré ?

On attend maintenant la réaction du ministère de l’Économie et des Finances, dont la proposition de pacte nickel est en train de s’enfoncer dans les sables mouvants de la politique calédonienne.

Les élus réunis en commission plénière mardi devaient poursuivre leurs « travaux » sur le pacte nickel et potentiellement, habiliter ou non le président du gouvernement à signer le pacte. En fin de compte, il n’y a pas eu de vote, mais le dépôt par le groupe UC-FLNKS et Nationalistes d’une « proposition de délibération portant création d’une commission spéciale chargée d’identifier et de proposer des solutions pour surmonter les défis actuels de la filière nickel ». Avec une majorité indépendantiste-Calédonie Ensemble-Éveil Océanien, cette proposition devrait donc être adoptée sans difficulté.

Et l’État ?

Le temps de la mise en place de cette commission spéciale, de la fixation de son calendrier de réunion, extensible ou non, et de ses travaux, fait que l’hypothèse d’une signature du pacte nickel à courte échéance, n’existe plus.

Pour l’heure, le ministère de l’Économie et des Finances n’a pas réagi à ce nouvel épisode entourant le projet. On peut tout de même rappeler que lors de sa dernière intervention, Bruno Le Maire spécifiait bien que le pacte nickel, dont il attendait la signature pour la fin du mois de mars, devait être signé « tel quel ». Rien de ce qu’il réclamait n’a donc été acté. Pour ce qui est du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, dont on laissait entendre qu’il pourrait adopter un arrêté autorisant le président Mapou à signer le pacte, il semble être également dans l’expectative. Hier en séance hebdomadaire, la question a été abordée, pour constater que la période de tension actuelle, en particulier autour du pacte nickel, et a fortiori avec les menaces proférées à l’encontre de Louis Mapou et Gilbert Tyuienon, ne se prêtait pas à une telle action du gouvernement.


Un peu d’humour

Le procédé de créer ce type de commission ne date pas d’hier. Et depuis longtemps, cela a toujours suscité des réactions pour le moins mitigées. On se souvient ainsi de la phrase de Georges Clémenceau pour qui « quand on veut enterrer une décision, on crée une commission ». Même la bande-dessinée nous en parle. Ainsi dans l’Album « Obélix et Compagnie », deux sénateurs sollicités par César nous disent : « Si on créait une commission pour étudier le problème ? Bonne idée ! Et on ferait des sous-commissions, avec des tâches bien précises… ».

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