La journée de samedi s’annonce active alors que ce jour-là, deux manifestations doivent être organisées. L’une par les non-indépendantistes en faveur du dégel du corps électoral, l’autre par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) contre le dégel.
C’est peu de dire que « chaque camp » mobilise. La CCAT organise ainsi des réunions en Brousse, de même que les Loyalistes et le Rassemblement qui animeront jusqu’à vendredi des réunions d’information. Ils étaient hier à la Foa, aujourd’hui à Boulouparis, mercredi à Dumbéa, jeudi et vendredi à Païta et au Mont-Dore. Si les revendications des deux mobilisations sont divergentes, pour ou contre le dégel, l’objectif reste le même : sensibiliser Paris où cette question du corps électoral sera prochainement examinée et discutée à l’Assemblée nationale.
Des réunions au Haut-commissariat
La concomitance des deux mobilisations doit en inquiéter certains. Des réunions de concertation et d’organisation sont tenues au Haut-commissariat pour faire en sorte que cette journée de samedi se passe dans le calme et dans le respect du droit à manifester. Les organisateurs des deux manifestations ont d’ailleurs multiplié les appels à ce que ces mobilisations se déroulent sans problème.
Dans les prochaines semaines, les députés vont examiner le projet de texte de révision constitutionnelle, actant le dégel du corps électoral. Pour que le Parlement se réunisse en Congrès à Versailles, il faut que les députés adoptent tel quel le texte qui a été voté la semaine dernière au Sénat. Et l’on peut penser que ça ne sera pas le cas alors qu’un amendement relatif à la représentativité des provinces au Congrès devrait être déposé. Auquel cas, le texte repartirait au Sénat pour un nouvel examen, ce qui ralentirait d’autant le processus. La question du dégel est donc loin d’être tranchée, à moins qu’un accord local se dessine dans les prochaines semaines.
Nicolas Vignoles