Les indépendantistes se font entendre

Des milliers de manifestants indépendantistes ont répondu mardi à l’appel de la CCAT pour dire « non » au dégel du corps électoral. Une mobilisation pacifique.

« On est 40 000 aujourd’hui ». Il faut croire que certains indépendantistes pourraient avoir quelques origines marseillaises. Mais, il faut bien le reconnaître, ils étaient extrêmement nombreux à avoir répondu à l’appel de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), qui souhaitait une nouvelle journée de mobilisation après celle de jeudi. Un rendez-vous couronné de succès alors que des milliers de manifestants, au moins 7 000 personnes, ont défilé entre le rond-point de Montravel et le Mwâ Kââ, à Moselle. Ils sont également restés un long moment devant la province Sud pour faire entendre leur colère à « Sonia Backès et tous les autres ». « Merci à chacun d’entre vous d’avoir fait l’effort de se lever et de venir avec nous. Il faut respecter le peuple kanak, qui est ici dans son pays. Si vous voulez qu’on vous aime, aimez notre peuple », a d’abord lancé Christian Tein au micro, appelant tous les responsables loyalistes à ne « pas jouer avec le feu ». « Jean-Marie Tjibaou a fait cette poignée de main pour qu’on ne revienne jamais en arrière. Il ne faut pas trahir cette poignée de main. On a donné un pays à tout le monde, on a donné une terre à tout le monde, on a donné un drapeau à tout le monde. Mais, là, on ne peut plus donner, on n’a plus rien à donner. On a déjà donné notre cœur », a-t-il poursuivi.

« Le pyromane, c’est Macron »

Omayra Naisseline lui a succédé pour évoquer « un grand jour pour la revendication du peuple kanak ». « On ne peut pas prendre des décisions à 22 000 kilomètres. Il y a un peuple ici et il ne faut pas oublier ce pays », a-t-elle déclaré alors que le projet de réforme du corps électoral provincial devait être voté au Sénat dans la nuit de mardi à mercredi.

Alors que la société calédonienne semble aujourd’hui coupée en deux, les indépendantistes pointent évidemment du doigt leurs opposants calédoniens, mais également Paris. « Macron, Darmanin, ils viennent allumer le feu et ensuite ils retournent chez eux. Mais, le pyromane, c’est Macron, a attaqué Sylvain Pabouty. C’est lui qui a foutu le bordel en maintenant le troisième référendum. C’est le fautif. »

Claire Gaveau et Anthony Fillet

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