Double cérémonie sur la BA 186 de Tontouta

C’est en présence des autorités civiles et militaires qu’une stèle commémorant la présence américaine en Nouvelle-Calédonie pendant la Deuxième Guerre mondiale et qu’un espace muséal retraçant l’histoire de l’aéronautique en Nouvelle-Calédonie ont été inaugurés hier matin.

Cette stèle et cet espace muséal ont un point commun. Chacun à leur manière représente une sorte de patrimoine commun à la Nouvelle-Calédonie « il est important pour une nation de se rappeler de ces histoires communes partagées, et de rappeler au cœur de l’espace muséal la très riche histoire de l’aéronautique calédonienne, explique le Colonel Mathieu Rigg, le commandant de la base aérienne 186. Depuis 1932 et la première liaison entre Paris et Nouméa, en passant par l’histoire du parrain de la base Paul Klein, pour finir sur l’aventure de la plateforme aéroportuaire de Tontouta qui est à la fois un site militaire, mais aussi le point d’entrée de la Nouvelle-Calédonie ». C’est tout d’abord la stèle marquant la présence américaine en Nouvelle-Calédonie lors du deuxième conflit mondial qui a été dévoilée, en présence du Général Yann Latil, commandant supérieur des Forces armées, de Willy Gatuhau, le maire de Païta, du lieutenant Kuindal de l’US Air Force qui avait fait le déplacement depuis Canberra, de Julien Tran-Ap représentant la province Sud et d’Hervé Leeman, le président de l’amicale doyenne des anciens combattants. Présent également Roger Girold, le président de l’association en mémoire de la présence américaine. « Chaque fois que je venais ici, je ne voyais rien sur la présence américaine en Nouvelle-Calédonie, expliquait hier Roger Girold, et ça me faisait mal au cœur, car cet aéroport a été construit par les Américains, aujourd’hui les choses ont été en quelque sorte rectifiées et c’est très important à mes yeux ».

Un tournant dans l’histoire de la Nouvelle-Calédonie

Une stèle qui marque une partie importante de l’histoire de la Calédonie, une partie de l’histoire du territoire qui débuta le 12 mars 1942. « La présence américaine a été réellement un tournant, avec des infrastructures installées et que nous exploitons aujourd’hui encore, explique le Général Yann Latil, et puis cette stèle nous projette aussi dans le monde actuel où nous avons des collaborations très étroites et très régulières avec nos amis américains dans le cadre d’instances de coordination, ou lors d’exercices. Ces liens sont historiques, ils ont été renforcés lors de la Deuxième Guerre mondiale et ils sont encore très vivants aujourd’hui ». Quant à l’espace muséal, il a été inauguré par le Général Latil et le Colonel Rigg qui ont coupé ensemble le ruban tricolore. Un espace muséal pour lequel le Commandant Francois Nolot s’est particulièrement investi. « J’ai imaginé cet espace, en voulant raconter une histoire, afin que le public, qui se composera essentiellement de jeunes venant visiter la base, soit transporté depuis 1923, jusqu’à aujourd’hui. Des pionniers de l’aéronautique jusqu’aux Rafales qui se posent sur cette base aérienne. J’ai appris beaucoup de choses sur la Nouvelle-Calédonie et sur son histoire aéronautique. J’ai été très marqué par l’épopée du Biarritz (Couzinet 33) et de son équipage de 3 hommes, qui font liaison Paris – Nouméa en 1932 en 18 escales. C’est une épopée extraordinaire ». Notez que dans quelques mois l’espace muséal de la BA 186 sera numérisé et sera accessible à tous sur internet.

Lionel Sabot

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