« On se marie encore beaucoup »

De retour après deux ans d’absence, le Salon du mariage était organisé samedi et dimanche au Château Royal, à Nouméa.

Dix minutes avant l’ouverture, trois couples attendaient – avec impatience plus qu’avec enthousiasme – sur des canapés dans le vaste hall de l’hôtel. Quand ils levaient les yeux de leur téléphone, ils pouvaient observer le ballet des exposantes (il y a peu d’hommes dans ce milieu) multipliant les allers-retours pour apporter les derniers éléments de décoration. A 9 h et deux secondes, les premiers visiteurs pénétraient dans le Salon du mariage, pas venus là par hasard évidemment.

Pour mener à bien leur projet (acter, par le mariage, leur amour réciproque), ils sont tombés au bon endroit, car tout était pensé pour eux : 24 stands étaient installés, prêts à les accueillir. Hôtels, office de tourisme du Vanuatu, sociétés organisatrices de mariage, photographe, fleuriste, bijoutier, vendeuse de robes… Il ne manquait personne, si ce n’est des notaires pour évoquer avec les amoureux le côté administratif. « Ils devaient venir » mais finalement ils n’ont pas pu se libérer, précise Aurélie Piera-Bigeard, à la tête de l’agence Éphémère NC, organisatrice de la manifestation. Elle avait aussi pensé à installer, en présence d’avocats, « un stand divorce », sourit-elle, mais après réflexion cela lui a paru une fausse bonne idée. Car ce week-end, le thème était bien l’amour et la volonté de vivre l’instant présent : parler de l’avenir, oui, mais seulement à l’horizon de quelques mois et si c’est positif.

L’organisatrice espérait 500 visiteurs au total sur le Salon, dont le point d’orgue a été, samedi en début de soirée, un défilé de femmes en robe de mariée ou en robe de demoiselle d’honneur. L’occasion de voir les tendances du moment.

« Phénomène de mode »

Car, comme le rappelle Aurélie Piera-Bigeard, le mariage est « un phénomène de mode », alors « il faut quand même respecter les critères de mode », que ce soit en termes de style de vêtements ou dans les couleurs de la décoration. On ne plaisante pas avec le sujet. En Calédonie, « on se marie encore beaucoup, et c’est très culturel surtout ».

Selon plusieurs professionnelles du secteur, le nombre de mariages est reparti à la hausse après la période du Covid-19 : la jeune génération, expliquent-elles, rêve plus d’union que la précédente. Quant au budget, il évolue en fonction de plusieurs critères (lieu, nombre d’invités, décoration, alcool à volonté ou non, etc.). En moyenne, pour une union devant 100 personnes, avec église (ou cérémonie laïque), mairie et soirée, le budget moyen dépasse légèrement les 2 millions de francs. Sans donner d’autres détails que le lieu (Nouméa) et le nombre d’invités (plus de 300), une organisatrice de mariage confie qu’elle a déjà eu à gérer, ces dernières années, une union à plus de 30 millions. Après tout, quand on aime on ne compte pas. C’est encore plus vrai lorsque l’on a des liasses de billets qui débordent des poches du short.

Anthony Fillet

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