KNS : la CSTNC en mouvement devant les grilles

Exit la retraite, Sylvain Néa est de nouveau sur le terrain. Il l’avait annoncé dans un tract. Son organisation, la CSTNC, Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie s’est dressée à l’entrée de KNS ce vendredi. Il affiche ainsi son entière solidarité à la SMSP dans le contexte actuel.

Fidèle à lui-même Sylvain Néa a d’entrée donné la couleur sur le futur acheteur potentiel des 49% de Glencore : « Qu’importe le repreneur, même si c’était Poutine, pourvu qu’il y en ait un », a déclaré le secrétaire général de la confédération syndicale. Si le ton est à la plaisanterie, le syndicaliste confirme et explique : « Norilsk, c’est le géant mondial, il est installé en Sibérie donc c’est Poutine qui commande. Je ne vois pas pourquoi ils seraient contre, puisque les Russes investissent déjà en France. Devinez à qui appartient le Stade de France ?». Sylvain Néa n’annonce pas à ce moment-là un repreneur. Il n’est pas devant l’entrée de KNS pour ça. Le mot d’ordre de son action : « Solidarité ». Avec lui, deux cent salariés. Certains ont fini leur quart, d’autres ont quitté leur poste. Tous adhérents à la CSTNC. Tous adhèrent au mot d’ordre et en premier Olivier Pouyé, délégué syndical qui déclare, « on soutient l’actionnaire majoritaire SMSP et Paul Néaoutyine. Il a toujours été là. Sans faire de bruit. Depuis le début. On soutient aussi les sous-traitants qui ont vu leurs contrats suspendus et leurs salariés qui sont touchés aujourd’hui par la mise en sommeil de KNS parce qu’ils ont des enfants, des familles et des charges à assumer ». Le programme : marquage de la présence au maximum, fumée noire à l’appui, forte concentration d’adhérents, distribution de tracts, perturbation de la circulation et beaucoup de bruit. Sylvain Néa en a même fustigé certains responsables syndicaux « qui font honte à la lutte syndicale en demandant de l’argent à l’État dans une situation pareille ».

Le but de la CSTNC était de se faire entendre. Ainsi, deux rencontres étaient programmées, l’une en fin de matinée avec KNS et l’autre en milieu de journée avec le délégué à la subdivision Nord. Après une heure de martelage devant les grilles de la société métallurgique, une délégation composée à la fois de salariés SLN et KNS est allée aux deux rendez-vous. On ne sait encore pour l’heure le contenu des discussions. Sylvain Néa signe en tout cas avec ce mouvement et son soutien à Paul Néaoutiyne et à la SMSP, un retour pour le moins fracassant sur la scène syndicale.

Jack Kagny

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