Éditeurs de l’application DigiBarre, qui vise à optimiser le quotidien d’un barreau, Pierre Dorchies et Julien Roucoules font partie de ces jeunes entrepreneurs de la French Tech calédonienne qui espèrent exporter leur solution. Interview croisée.
Comment vous est venue l’idée de développer ce logiciel ?
Pierre Dorchies : Nous avons développé la solution DigiBarre à l’origine pour le barreau de Nouméa, afin de digitaliser la relation entre l’Ordre des avocats – notre client – et les avocats. Les avocats travaillaient beaucoup par papier, e-mails, fichiers Excel, Word, etc. L’idée, c’était vraiment d’industrialiser, de fluidifier tous les échanges entre le barreau et les avocats avec une application web et mobile qui pourrait être utilisée par les avocats au palais de justice, à leur cabinet, chez eux, pour récupérer de l’information. Et ensuite, nous sommes venus digitaliser toute la partie « gestion des permanences », sachant que l’Ordre des avocats est mandaté par la chancellerie pour gérer toutes les permanences pénales réalisées par les avocats au quotidien. Cela représente plus de 150 permanences par mois. Il y avait une difficulté pour attribuer une permanence à chaque avocat de façon équitable. Nous avons développé un algorithme qui permet, en tenant compte de plusieurs paramètres, de venir affecter automatiquement ces permanences aux avocats, et ensuite, ils peuvent se les échanger, les mettre dans une bourse aux permanences. De quoi fluidifier le process tout en conservant une supervision par l’Ordre.
Quels sont les bénéfices ?
Pierre Dorchies : Il a un gain de temps important pour l’Ordre et une équité au niveau de la répartition des permanences. Cela participe également à renforcer l’accès au droit pour tous les justiciables, ce qui est une des priorités du ministère de la justice. Et puis c’est un nouveau service pour l’avocat, pour qu’il puisse accéder aux informations de l’Ordre directement avec son smartphone. L’application est connectée à sa boîte mail, son agenda, etc. Donc on a une intégration complète à ce niveau-là.
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