Les conflits coutumiers gangrènent la société kanak, pourtant, à intervalles irréguliers, l’actualité fait état de ces conflits qui opposent familles, clans, tribus. Certains, à l’image de ce qui s’est passé ce week-end à Yaté, mais souvenons-nous de Roh, sont particulièrement violents, et nécessitent l’intervention massive de l’État pour ramener un semblant de calme. Personne à Yaté n’imagine aujourd’hui que les choses vont en rester là, et l’on craint d’autres débordements. Ces conflits ont pour conséquence de fragiliser la coutume dans ce qu’ils mettent ses manques et ses lacunes en évidence. C’est sans doute ce qui explique la froide colère de Louis Mapou, invité du JT dimanche. Originaire d’Unia à Yaté, le président du gouvernement a été sans nuance. « Il devient insupportable pour la Nouvelle-Calédonie, de quelque bord qu’on puisse être, de quelle que légitimité dont on peut se prévaloir, a-t-il dit, d’assister à une telle proportion de violence par rapport à des faits d’origine qui ne concernent que des portions de terre ». Deux morts pour un bout de terre, deux pères de familles et des familles endeuillées, tragique bilan.