Rencontre avec… Jacques Lalié

Dessertes aériennes, développement économique des îles, discussions sur le nickel et l’avenir institutionnel. Jacques Lalié, le président de la province des Îles, évoque les sujets d’actualité.

Votre slogan lors des provinciales 2019, c’était « Ambitionnons un monde nouveau », l’objectif a-t-il été atteint ?

Jacques Lalié : Je pense qu’on a bien avancé : d’ici 2 ans maximum, on aura retrouvé des équilibres, aussi bien à Air Loyauté que sur le transport maritime, et peut-être un partage avec le gouvernement sur l’aide médicale. Ma volonté politique, c’est de faire avancer les choses. Selon moi, on ne peut pas construire une décentralisation structurée si le pouvoir public n’est pas dedans. Les îles sont en voie de développement. Les îles, ce sont 4 îles et c’est plus compliqué que ce que l’on croit. En tant que responsables, on doit réguler ces différences car c’est l’objectif de la provincialisation. Je dis souvent que la présidence, c’est la maison des îles Loyauté, ce n’est pas ma maison. Moi je suis de passage.

Vous aimeriez toutefois être là pour les 5 prochaines années… Comment cela se présente-t-il pour les prochaines élections provinciales ?

JL : Il y a des considérations. Avec ce qui s’est passé en province des Îles, j’ai besoin de confirmer, à l’occasion d’une élection, que j’ai eu raison d’engager tous ces changements. Après, pour ce qui est de la suite… j’ouvre des chantiers, et si je ne suis pas là, il y a des jeunes dans la même logique qui prendront le relais. Parce qu’on a été contestés, on va aller reconsulter la population pour savoir s’ils sont contents qu’on ait pu finir le pont de Mouli, qu’on ait rénové l’aérogare d’Ouvéa, qu’on ait mené à terme le projet de Wadra Bay…

Parlons justement de ces chantiers qui ont accusé quelques dérapages budgétaires…

JL : Le pont de Mouli a coûté 2 milliards de plus, car on a sous-estimé le coût par rapport à la présentation faite. Après, il y a eu l’hôtel de Wadra Bay qui est passé de 2 à 5 étoiles. Les engagements, ce n’est pas moi qui les ai pris. Mais vis-à-vis des coutumiers, il me semblait logique que j’assume la responsabilité de l’engagement, car c’est la suite logique.

Comment la PIL va-t-elle pouvoir rattraper ces dérapages budgétaires ?

JL : D’ici l’année prochaine, la situation devrait s’améliorer grâce aux économies qu’on va réaliser. Sur la problématique des avions, par exemple, on va recevoir un avion plus facile à exploiter cette année et deux nouveaux avions Air Loyauté l’année prochaine. On s’est adressé à une société suisse de location pour louer ces avions et, à l’avenir, on mettra en place un programme de formation des pilotes wallisiens. Aujourd’hui, Air Loyauté et le Betico sont très assistés, on essaie de se sortir de là. Le secteur de l’agroalimentaire commence à se développer. L’UCPA de Maré fonctionne à fond. Les petites sociétés qu’on a montées commencent à prendre forme. Mon combat, c’est de sortir de l’assistanat. Même si les mentalités mettent du temps à changer.

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