Vu la situation de la filière nickel, que nous avons amplement développé dans ces colonnes, les uns et les autres tentent de s’organiser. Mais les perspectives sont mauvaises.
Nous avons déjà fait état des mesures qu’envisagent de prendre certaines entités pour passer la période le moins mal possible. Nous évoquions ainsi le fait qu’à la NMC, des réductions de salaire intervenant à compter d’avril pourraient être prises, de même que la fermeture de certains sites miniers, on parle de Kouaoua. Mais voilà que l’hypothèse de la mise en sommeil de l’usine du Nord est désormais sur la table. Une hypothèse évoquée par le président de KNS, Neil Meadows, dont nous avons eu connaissance. Dressant le constat que malgré plusieurs heures de réunion, le groupe de travail nickel, auquel les responsables de KNS, de la SMSP et des représentants de Glencore ont participé, n’est pas parvenu à finaliser un accord, malgré certains progrès. Neil Meadows a également rappelé tous les efforts consentis par les salariés et les sous-traitants de l’usine du Nord pour maintenir l’activité et les emplois, efforts qui se poursuivent aujourd’hui. Mais la situation ne s’améliore pas, et dans un contexte de marché du nickel qui se dégrade, il faut envisager toutes les hypothèses, affirme le président de KNS, et parmi toutes ces hypothèses, il y a la mise en sommeil de l’usine.
Une décision au 1er février
L’usine du Nord est confrontée à une situation particulière, puisque son actionnaire, le trader suisse Glencore a annoncé son intention de se retirer, une annonce en ce sens devrait être faite dans les prochaines semaines. Il faut donc envisager tous les scénarios souligne, le patron de KNS, et parmi ceux-ci, il y a donc la mise en sommeil des activités de l’usine. Rien n’a encore été décidé, précise cette note, mais une décision pourrait être prise prochainement, à savoir au 1er février, jour de la réunion du conseil de direction de KNS. La mise en sommeil est une procédure d’exception, mais dont les incidences sociales sont majeures. Le fait que cette hypothèse extrême soit aujourd’hui évoquée, témoigne de l’état de déliquescence dans laquelle se trouve la filière nickel, et de la nécessité que l’accord qui a été négocié des heures durant par toutes les parties prenantes puisse être trouvé.