Dans le cadre de la nouvelle génération des contrats de développement, l’État participera à hauteur de 39 milliards de francs pour aider à la mise en place de nombreux projets sur le Caillou ces quatre prochaines années. Sur cette somme, 6,3 milliards iront au gouvernement, le reste aux provinces et aux communes. Focus sur la partie gouvernement.
Seize opérations de développement
La moitié des dossiers portés par le gouvernement sont déjà en cours. Il s’agit donc là d’une poursuite des opérations. Cela concerne les chantiers suivants : requalification et viabilisation du site de Gaston-Bourret ; requalification du site sportif de Numa-Daly ; rénovation du centre culturel Tjibaou ; finalisation de la sécurisation du barrage de la Dumbéa ; installation de radars météorologiques (à Nouméa et à Lifou) ; reconstruction des ponts de Tontouta et de Nouville ; achats de nouveaux équipements scientifiques structurants au bénéfice de Cresica (Consortium de coopération pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation en Nouvelle-Calédonie).
L’autre moitié concerne des nouveaux dossiers : il y a la remise aux normes des lycées Lapérouse (Nouméa) et de Touho, il y a aussi un soutien à l’Institut agronomique calédonien (IAC), une aide au développement de la recherche universitaire (BlueTech, GreenTech) et un soutien au secteur sanitaire par la création de deux centres (une unité médico-judiciaire dans le Grand Nouméa et un centre d’accueil médico-social des personnes en situation de handicap à Lifou).
Au total, pour ces seize opérations de développement, l’État donnera 5,9 milliards de francs, le gouvernement sortant de son côté 2,6 milliards.
Trois opérations de fonctionnement
La première s’appelle le « parcours d’excellence » et vise à réduire les inégalités dans l’accès aux études supérieures. La deuxième se nomme « dispositif d’accueil des victimes », notamment lorsque surviennent des violences intrafamiliales, l’idée étant d’accompagner les victimes dans l’attente de la création de l’unité médico-judiciaire. Enfin, la dernière c’est la « formation des agents communaux ».
Pour l’ensemble de ces trois opérations, l’État a prévu de verser 445 millions de francs. Le gouvernement, lui, paiera 111 millions.
Un délai raccourci
Exceptionnellement, la précédente génération des contrats de développement s’est étalée non pas sur cinq ans mais sur sept. Double raison avancée : la crise sanitaire liée au Covid-19 et une situation politique incertaine. Pour la nouvelle génération, le délai a été raccourci, passant à quatre ans (2024-2027). Autre changement : il n’y a plus dix contrats de développement (entre l’État et le gouvernement, entre l’État et chaque province, entre l’État et le Grand Nouméa, etc.), mais seulement quatre (entre l’État le gouvernement, et entre l’État et chacune des trois provinces). L’objectif : simplifier le millefeuille administratif. Autre nouveauté : pour les communes, il y aura désormais un appel à projets annuel.
Anthony Fillet