Jeune, médiatique et populaire et vous voilà propulsé locataire de l’hôtel Matignon, avec sur vos épaules la gestion de la France. Gabriel Attal, la surprise du chef, nommé 1er ministre en remplacement d’une Elisabeth Borne efficace et tenace, mais peu médiatique et clairement pas charismatique, or le Chef de l’État a besoin de popularité pour finir un second quinquennat mal engagé et qui ne marquera pas l’histoire. Et nous ? Et que sait Gabriel Attal, sémillant jeune chef du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ? Engagera-t-il le programme arrêté par sa prédécesseuse d’une révision constitutionnelle, d’un report des provinciales et d’un délai accordé aux partenaires locaux dans la recherche d’un consensus même minimal ? Les yeux se tourne vers Gérald Darmanin, à qui pour lui les non-indépendantistes ont les yeux de Chimène, en espérant qu’il demeure à son poste et dans ses fonctions, ce qui serait en effet décidé si l’on en croit nos confrères d’Europe 1. Gérald Darmanin conserverait l’Intérieur pour cause de Jeux Olympiques, mais l’Outre-mer ? Mais nous ? L’heure et l’endroit ne sont pas propice à ce que l’on nomme un ou une titulaire rue Oudinot qui n’aurait de la Nouvelle-Calédonie qu’une pâle connaissance et des a priori. Nous vivons donc des moments importants, et il tarde que l’équipe que dirigera désormais un trentenaire, soit désignée.
Nicolas Vignoles