Avec le départ de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, c’est un peu une parenthèse qui se referme en Nouvelle-Calédonie. En effet, pendant une quinzaine de jours, le territoire aura vécu au rythme des visites ministérielles qui se sont enchaînées à vitesse grand V. Des visites qui, au-delà des embouteillages et des deux manifestations provoqués dans le centre-ville de Nouméa, n’ont pas foncièrement changé la vie quotidienne des Calédoniens. En revanche, mais ce n’est peut-être qu’un ressenti, pendant cette quinzaine, on a un peu eu le sentiment que les politiques calédoniens se sont retrouvés au second plan, l’attention médiatique s’étant focalisée sur les ministres Darmanin, Le Maire et Lecornu. Mais les ministres rentrés à Paris, la vie « normale » de la Calédonie va reprendre, et les sujets qui fâchent vont de nouveau se trouver à la une de l’actualité. Les ministres sont passés, mais les déficits sociaux, le nickel à l’agonie, et l’avenir institutionnel en standby vont faire leur retour, et les politiques calédoniens vont maintenant devoir passer à l’action. Car le temps presse si l’on veut pouvoir espérer sortir notre Caillou de l’ornière. L’État a posé ses conditions à un soutien massif, notamment à la mise en place d’une énergie décarbonée. Il n’apportera son soutien au Territoire qu’à une condition : que le verrou des exportations saute concernant les réserves minières stratégiques du Caillou. Les élus du Congrès devront trancher. Prochaine visite importante en Nouvelle-Calédonie, celle du père Noël. Peut-être aura-t-il quelques beaux cadeaux dans sa hotte… Mais vous y croyez encore ?
Beryl Ziegler & Lionel Sabot