Invité de Transparence sur RRB, où il prêche souvent la bonne parole, Harold Martin, avec ce ton potache qu’on lui connait, a fait une sortie à l’encontre de notre journal et de notre rédacteur en chef, Nicolas Vignoles. Il a critiqué l’éditorial de vendredi, dans lequel Nicolas Vignoles s’étonnait que, contrairement aux usages, Gérald Darmanin n’ait pas entamé sa visite par une halte au monument aux morts. Et Harold d’ajouter « Remarquez, Vignoles, on connait ses relations intimes avec Philippe Gomès, elles ne sont pas nouvelles ».
Sur ce point – hors sol et hors contexte – il est assez cocasse de recevoir des leçons de quelqu’un qui, durant des années, aura été l’âme damnée du même Philippe Gomès. Comme quoi l’âge aidant, les souvenirs s’estompent. Mais bref.
Au-delà, cette attaque ad nominem, trouve sa genèse dans le fait qu’Harold Martin n’a pas souffert d’une vérité journalistique et judiciaire, qui a conduit notre journal a faire mention de sa condamnation définitive dans l’affaire des achats de voix lors des municipales à Païta en 2014.
Mais c’est tout Harold Martin ça. Un homme aux deux visages. Il y a Harold, que l’on écoute encore un peu, eu égard à son passé politique et militant, le tribun, le défenseur de la cause française, et il y a monsieur Martin, habitué des prétoires et dont les démêlées judiciaires viennent ternir le parcours.
Yann Milin
Directeur de la Publication