Outsiders de la finale contre Tahiti, les pongistes calédoniens n’ont pu réaliser l’exploit, hier matin, aux Salomon. Une belle satisfaction tout de même après une journée perturbée par une coupure générale d’électricité qui a décalé l’intégralité des épreuves.
Ils ont d’abord dû gérer l’attente. Mercredi, alors qu’ils s’apprêtaient à disputer leur demi-finale, la salle a été plongée dans le noir. Une coupure électrique, qu’on imagine alors, de courte durée. Les minutes passent et seule la lumière extérieure, qui traverse les murs alvéolaires, illumine tant bien que mal les six tables installées dans la salle. Loin d’être suffisant alors que les pongistes évoquaient, avant même ce problème électrique, des conditions de jeu particulièrement sombres. « Si on met une lumière rouge à l’entrée, on pourrait y faire un nakamal », souriait ainsi l’un des représentants de la délégation calédonienne. « On a passé la journée à se préparer, à attendre, à se préparer, à attendre… C’est vraiment décevant pour un événement de cette ampleur », regrette Jérémy Dey.
« On est parfois plus fébriles »
L’intégralité des rencontres ont finalement été reportées au lendemain, provoquant de nombreux changements de calendrier. « On a commencé plus tôt que d’habitude, il a fallu s’organiser, gérer son petit-déjeuner, s’habituer à cette luminosité encore basse », détaille le Cagou, numéro 2 dans la hiérarchie. Cela n’a pas posé problème en demi-finale contre Fidji (3-0). Mais, face à Tahiti, favori logique à la victoire finale, la marche était un peu trop haute. Si Jérôme Morisseau a remis les deux équipes à égalité, après la défaite inaugurale de Jérémy Dey, Adrien Perrot et Jérôme Morisseau n’ont pas réussi à déjouer les pronostics lors des deux derniers matchs pour décrocher le duel décisif (3-1). « Il nous manque clairement un peu d’expérience. Ils ont deux joueurs qui évoluent en Métropole pendant toute l’année, qui jouent contre numérotés français, des joueurs toujours différents, des styles différents… Sur ce match, ça s’est ressenti. On est parfois plus fébriles lors des moments importants », analyse Adrien Perrot, qui dispute à Honiara ses premiers Jeux du Pacifique.
Malgré tout, les Cagous n’ont « pas été ridicules ». « On voulait que l’impossible devienne possible, je suis navré pour le pays qu’on n’ait pas réussi », abonde Jérôme Morisseau, qui n’a rien pu faire contre Océan Belrose, vice-champion en titre de ce rendez-vous océanien. Cela reste « une excellente médaille d’argent ». « Ces Jeux du Pacifique représentent tellement de chose, j’ai tellement la Calédonie dans mon cœur. On était venu pour être en finale, c’est fait. J’espère vraiment que tout le monde sera heureux », conclut-il.
Au Lawson Tana,
Claire Gaveau