Aux assises, le meurtrier de Pouébo était « dans une logique de tuer »

Deux ans après avoir piqué à trois reprises au cou un homme de la tribu de Yandé, à Pouébo, Carl H. a comparu devant la cour d’assises. Il a été condamné à douze années de réclusion criminelle.

Au milieu de la nuit, son corps a été retrouvé dans une mare de sang. L’homme n’a survécu que quelques minutes, touché à trois reprises par de violents coups de couteau portés au cou qui lui ont sectionné la veine jugulaire et l’artère carotide. C’est de cette soirée de beuverie qui a tourné à la mort d’un père de famille de 43 ans, agent de sécurité à la SLN, dans la soirée du 1er mai 2021, à la tribu de Yambé (Pouébo) qui a occupé les débats de la cour d’assises, mercredi. Malheureusement, le territoire, en a déjà connu tant des histoires similaires.

Debout dans le box des accusés, devant une salle comble, Carl H., 35 ans, a bien eu des difficultés pour expliquer ce geste aussi dramatique qu’incompréhensible. Ce jour-là, il y a une fête à la tribu et dès le matin, les protagonistes ouvrent leurs premières bières. Jusqu’à ne plus jamais s’arrêter au fil de la journée. De l’avis d’un grand nombre de témoins, l’ambiance est bonne, sans éclat de voix ni bagarre. Peu avant 20 heures, les esprits s’échauffent un peu entre l’accusé et un cousin, Franck. Une histoire de bétail. Ou de foncier. On ne sait pas bien. De vieilles rancœurs. « Il m’a parlé des problèmes de bétail et de terres mais je n’aime pas régler ça quand je bois. Ma première intention a été de rentrer chez moi. Je ne voulais pas d’histoire avec lui », se souvient-il. Alors qu’il vient de quitter la fête, il est rattrapé par Franck et Bertrand, un autre cousin, qui lui demandent de revenir à la soirée.

Au moment où Bertrand, qui n’avait rien à voir avec la brouille quelques minutes plus tôt, pose sa main sur l’épaule de Carl H., ce dernier se retourne et le pique à la gorge spontanément. Le trentenaire porte, à minima, un deuxième puis un troisième coup à l’agent de la SLN qui se vide de son sang. « J’ai cru que c’était Franck qui était derrière moi mais, c’était Bertrand. Je l’ai piqué une seule fois, je ne me souviens pas des autres coups ». Si des « trous noirs » l’empêchent de se souvenir précisément du nombre de coups portés à la victime, le rapport du médecin légiste est sans appel.

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