Moteurs de l’économie, les crédits et les dépôts ne sont pas au mieux de leur forme. C’est une note de l’Institut d’Émission d’Outre-mer (IEOM) sur les évolutions bancaires et monétaires en Nouvelle-Calédonie au 30 juin 2023 qui nous l’apprend.
Après une année 2022 marquée par la reprise de l’économie calédonienne post-Covid, 2023 fait pâle figure, dans un contexte marqué par des incertitudes institutionnelles, une détérioration des finances publiques et des difficultés dans le secteur du nickel. Cette conjoncture défavorable a entraîné un ralentissement de la croissance des crédits bancaires et une diminution de la collecte des dépôts depuis le début de l’année, explique dans sa note l’IEOM.
Moins de crédits
La production de crédits a fortement diminué au cours du premier semestre 2023 (-26,4 % au 30 juin), principalement en raison du niveau élevé atteint en 2022 post-référendum et post-crise sanitaire, lorsque les taux d’intérêt étaient très bas. Ce repli a particulièrement affecté les crédits aux entreprises, tandis que les crédits aux ménages ont maintenu une certaine dynamique, notamment les crédits immobiliers. Parallèlement, les créances douteuses* des établissements locaux ont continué d’augmenter, atteignant 5,52 % à la fin juin 2023, en raison de l’arrêt des mesures de soutien aux entreprises en 2022 et du ralentissement économique actuel.
*créances dont le remboursement ou le paiement des intérêts par le débiteur n’est pas assuré.
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