Les groupes UC-FLNKS et Nationalistes et Calédonie Ensemble ont donc décidé qu’il n’y avait plus lieu d’attendre et qu’il fallait « discuter entre Calédoniens ». Ils ont donc entamé un cycle de réunions pour faire état de leurs convergences plutôt que de se fâcher sur leurs divergences. Après tout dépend des convergences et jusqu’où on est prêt à aller pour faire coïncider les points de vue, et à quelle hauteur se situe le compromis. Par ailleurs, de quoi peut-on parler avec un parti qui depuis deux ans refuse de discuter avec les non-indépendantistes ou ne veut discuter que de l’indépendance ? On peut se dire que si l’UC, aux positions intransigeantes et radicales maintes fois exprimées par son président ces deux dernières années, accepte de discuter avec un parti jugé non-indépendantistes, ça n’est pas un simple revirement de cap, lof pour lof comme disent les marins. On est donc en droit de se demander ce qui conduit l’UC à cette démarche, l’UC pour qui les intérêts de la cause passent avant tout. Et puis enfin, qui se sentira engagé par ce qui pourrait sortir de ces réunions de travail, cette solution consensuelle que l’UC et CE affirment vouloir trouver ?