La 17e édition des Jeux du Pacifique se déroule à Honiara, aux Salomon, du 19 novembre au 2 décembre. La Calédonie est engagée dans 19 des 24 disciplines présentes cette année. Focus sur le triathlon, où les changements sont nombreux cette année.
Le triathlon est généralement une épreuve qui sourit à la Calédonie. Présents à Saipan, lors des derniers Minijeux, les Cagous avaient une nouvelle fois trusté les premières places, grâce à Manon Brasseur (argent en triathlon), Charlotte Robin (bronze en triathlon, argent en aquathlon), Nathalie Viratelle (bronze en aquathlon), Mathieu Szalamacha (argent en triathlon et en aquathlon) et Patrick Vernay (bronze en triathlon et en aquathlon). Un collectif solide qui avait également ramené dans ses valises deux médailles d’or, grâce à l’aquathlon par équipes et grâce au relais mixte en triathlon. Les ambitions, dès lors, sont forcément hautes. « L’objectif est toujours le même, ramener un maximum de médailles d’or », glisse Eric Meunier, président de la Ligue calédonienne et manager de la sélection aux Salomon.
Grosse concurrence
Le dirigeant avance tout de même avec certaines incertitudes. « En fonction des forces en présence chez nos adversaires, on va essayer de faire au mieux », explique-t-il, ciblant Tahiti parmi les principaux adversaires, alors que l’inusable Benjamin Zorgnotti devrait être accompagné de Jean-Marc Rimaud, qui affiche « un beau palmarès » et qui semble être « un aussi bon nageur » que son compatriote. Guam, qui avait créé la surprise l’an dernier avec Manami Iijima, arrivera aussi avec un groupe renforcé numériquement. « C’est vraiment la grosse inconnue. Une chose est sûre, la concurrence sera plus rude que l’an dernier », dit-il.
Surtout si l’on regarde le contexte alors que les Salomon ont été contraints d’innover pour la discipline. L’épreuve, qui débute habituellement en mer, s’élancera… en piscine. Le tout avec des distances plus courtes afin de pouvoir assurer des séries et des finales. Dès lors, en triathlon, l’épreuve individuelle passe d’un format S (750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km course à pied) à un format XS (400 m de natation, 10 km de cyclisme et 2,5 km de course à pied). Le relais mixte, lui, verra seulement un homme et une femme s’élancer. « Tous ces éléments ne jouent pas forcément en notre faveur, les distances sont moins adaptées et sont davantage favorables aux jeunes », regrette Eric Meunier, qui s’appuiera, tout de même, sur l’expérience de Manon Brasseur, Céline Hirzel, Bénédicte Meunier, Mathieu Szalamacha, Thomas Prono et Hugo Tormento.
Claire Gaveau