Hier avait lieu la première journée des Assises de l’économie maritime Indo-Pacifique 2023, réunissant de nombreux acteurs des milieux institutionnel, économique et scientifique.
Sous le thème « Un océan d’opportunités », cet évènement de trois jours organisé par le Cluster Maritime de Nouvelle-Calédonie et le gouvernement a pour but de « mettre en lumière l’économie maritime dynamique et diversifiée de la Nouvelle-Calédonie au sein de la région Indo-Pacifique ». L’objectif, créer des synergies et renforcer les liens au niveau régional, afin de développer plus largement l’économie bleue. Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge notamment de l’économie de la mer, a annoncé que le gouvernement allait proposer un schéma de la mer dans les mois à venir, schéma qui s’inspirera des discussions tenues dans les assises.
Au programme
Après les traditionnels discours d’ouverture, la journée d’hier a été marquée par six tables rondes : « La mer et l’océan comme source de diversification économique », « Les ports comme éléments stratégiques dans la région », « L’axe Indo-pacifique comme opportunité de développement et de rayonnement », « Le pôle maritime : les perspectives », « Les filières économiques d’avenir » et « Sensibilisation et éducation à la mer ». En fin de journée, les participants ont pu assister à la diffusion du film « Girl on wave ». Aujourd’hui, six tables rondes sont prévues : « Introduction sur la conférence des Nations unies sur l’océan 2025 et l’importance de la région Indo-Pacifique », « La connaissance du fond de l’océan et l’avenir des grands fonds marins », « Les actions de préservation de l’océan dans la région », « La décarbonation et la transition écologique du secteur maritime », « L’innovation en milieu insulaire : les pistes dans la bluetech » et « Gouvernance maritime : quel modèle ? ». S’en suivra la soirée de clôture. Enfin, la journée de vendredi sera consacrée à la Bluetech.
Naviguer ensemble
Lors de la première table ronde (« La mer et l’océan comme source de diversification économique »), étaient réunis quatre représentants du cluster maritime : Philippe Darrason du Cluster Maritime de Nouvelle Calédonie, Loïc Le Foulgoc, du Cluster maritime de La Réunion, Sittirati Mohamed, du Cluster maritime de Mayotte et Stéphane Renard du Cluster Maritime de la Polynésie française. Ensemble, ils ont pu échanger sur leurs projets respectifs, mais également sur les difficultés auxquels ils font face. Si en Nouvelle-Calédonie, le millefeuille des compétences cause un ralentissement puisque la responsabilité est partagée, en Polynésie française, c’est la multiplicité des petites îles qui rend le travail difficile. Stéphane Renard a d’ailleurs souligné l’importance fondamentale de la formation et de la transmission de savoirs dans le domaine maritime, axe qui est souvent mis de côté malgré l’urgence de former une relève compétente.
L’importance des ports dans le commerce mondial
Lors de la deuxième table ronde, Brice Kiener, le directeur du port autonome de Nouvelle-Calédonie, a pris la parole pour présenter son organisme. Rappelant l’importance du secteur maritime mondial, il a souligné les compétences « solides » que possède le territoire en ce qui concerne le portuaire. Selon sa présentation, le commerce maritime, c’est 80% du commerce mondial, 98% des échanges numériques, 179 millions de tonnes de ressources alimentaires et 30 millions de passagers de croisière.
L’Indo-Pacifique, région observée
La matinée s’est achevée sur une table ronde autour de l’Indo-Pacifique, durant laquelle France, Australie et Nouvelle-Zélande se sont montrés soudés. Rappelant les différentes coopérations existant dans le Pacifique, ils ont également démontré leur capacité de soft power à travers différents exemples.
Kim Jandot