La 17e édition des Jeux du Pacifique se déroule à Honiara, aux Salomon, du 19 décembre au 2 décembre. La Calédonie est engagée dans 19 des 24 disciplines présentes cette année. Focus sur la natation, où les espoirs de médailles sont nombreux.
Forcément, si l’on regarde les éditions précédentes, les nageurs calédoniens sont les ogres des bassins. Ceux qui raflent tout, ou presque, sur leur passage. Mais, attention à l’excès de confiance à l’aube de ce nouveau rendez-vous. Sur les seize athlètes sélectionnés, seulement quatre connaissent les Jeux du Pacifique : Maiana Flament, Armelle Hidrio, Lara Grangeon et Thibaut Mary. Pour les autres, la découverte va être totale. « Mais tout le monde a l’habitude de nager et d’enchaîner les courses, ça ne devrait pas être un problème. Je crois même qu’ils ont hâte de partir, ça y est », sourit Typhaine Quéré, manager de la délégation. L’expérience est tout de même présente dans les rangs calédoniens alors que huit représentants évoluent hors du territoire, que ce soit en Métropole (Lara Grangeon, Lillie Freulon, Malou Douillard, Ethan Dumesnil, John-William Dabin, Nathan Hudan, Baptiste Savignac) ou en Australie (Manon Baldovini). « Chacun est dans la phase finale de sa préparation, ils sont en forme et terminent leur période d’affûtage », explique l’encadrante.
Objectif 50 médailles
Dès lors, quel objectif ? La Ligue calédonienne, qui n’a pu rapatrier Maxime Grousset et Emma Terebo, dorénavant tournés vers Paris 2024, espère décrocher une cinquantaine de podium, dont une vingtaine de médailles d’or. Soit un bilan équivalent à celui des Samoa. « Il y a un objectif double, les médailles évidemment et exploser les temps. Si un nageur gagne la médaille d’or avec un chronomètre moyen, on sera à moitié satisfait. Mais, en général, les deux vont de pair », poursuit l’ancienne nageuse, qui cible notamment Tahiti, Fidji, Samoa et la Papouasie-Nouvelle-Guinée parmi les principaux adversaires. « Mais, c’est un peu aléatoire en fonction des éditions. D’autant plus que, cette année, les Jeux du Pacifique sont qualificatifs pour les Mondiaux de Doha (2-18 février) et pour les JO de Paris (26 juillet – 11 août). Il faut voir qui sera présent », conclut-elle.
Ethan Dumesnil, qui a notamment participé aux championnats d’Europe juniors cette année avec l’équipe de France, devrait être l’un des fers de lance de la discipline (10 épreuves), avec John-William Dabin (12 épreuves) et Lara Grangeon notamment (12 épreuves).
Deux épreuves en eau libre
Si les épreuves en bassin concernent la majorité des nageurs, six sont également concernées par les deux épreuves d’eau libre, qui se dérouleront sur le même site que le va’a, le kayak et la voile alors que les premières analyses de l’eau avaient laissé planer un doute. « Elles auraient pu être délocalisées sur une autre île, mais finalement on est revenu sur le site initial. C’est bien, ça permettra d’avoir du soutien », glisse Typhaine Quéré. Il y aura donc un 5 km individuel et, pour la première fois, un relais mixte 4×1250 m. Chez les féminines, on retrouvera logiquement Lara Grangeon, qui devrait faire parler son expérience après avoir participé aux 10 km des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, mais aussi Lillie Freulon et Maiana Flament, médaillée d’argent sur cette distance aux Samoa. Chez les hommes, John-William Dabin, Baptiste Savignac et Loann Cayuela devraient être engagés.