L’association environnementale a demandé au juge des référés de suspendre les campagnes d’abattage des requins-tigres et bouledogues dans les baies de Nouméa. La décision interviendra avant la fin de la semaine.
A moins d’une semaine d’une nouvelle campagne de prélèvement de requins-tigres et bouledogues dans les eaux de Nouméa, la décision du juge des référés pourrait faire basculer un dossier aussi polémique que complexe. Sur requête de l’association environnementale EPLP (Ensemble pour la planète), le magistrat du tribunal administratif va devoir trancher une question qui agite le monde scientifique et politique et clive au sein de la population calédonienne: faut-il se prononcer en faveur de la pêche des requins-tigres et bouledogues, donnant ainsi raison à la municipalité de Nouméa, ou faut-il la suspendre ? « Eux parlent de prélèvements [en pointant la mairie, NDLR], et nous d’abattages. Et ceux-ci sont illégaux, car dans le seul but de plaire aux électeurs. Nous démontrons dans notre référé que l’abattage du moindre spécimen est susceptible d’avoir une incidence sur l’environnement et l’écosystème », a plaidé Me Céline Joannopoulos, évoquant « une décision uniquement politique, sans aucune considération scientifique » avant de regretter l’absence « d’étude d’impact ». L’avocate d’EPLP a critiqué une régulation « à l’aveugle », sans aucun « contrôle, ni protocole et cahier de suivi », affirmant que « tuer des requins pour faire croire aux Calédoniens que les eaux sont sûres ne relève que d’un effet d’annonce. C’est une réaction archaïque qui répond uniquement à de la vengeance ».
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