En début de semaine dernière à Bourail, un homme a frappé plusieurs fois sa compagne alors qu’ils étaient en voiture. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à deux ans de prison ferme.
Ce trentenaire connaît bien le tribunal de Nouméa, il y est venu plusieurs fois. Son casier judiciaire, sur les quinze dernières années, fait mention de vingt condamnations : vols, violences, délits routiers, stupéfiants… Vendredi après-midi, il y est repassé, pour des violences conjugales. Circonstance aggravante : elles ont été commises en état de récidive, l’homme ayant déjà été condamné en 2021 pour des faits similaires, a priori sur une autre femme. Ce troisième passage en détention s’était achevé en octobre 2022. Un an plus tard, le voilà de retour au Camp-Est. « La prison ne sert pas à rien », pose le représentant du ministère public, Richard Dutot. « Dans son cas », elle a pour objectif « la neutralisation physique de l’intéressé », ce que le représentant du parquet estime nécessaire. Car, ce lundi 9 octobre, « c’est un déferlement, une tempête, une cataracte de coups en tout genre » que sa compagne a subi.
« Oui, je suis jaloux »
Il est 22 h, elle sort du travail. Il vient la chercher en voiture. Il ne devrait pas, car il n’a pas le permis de conduire, mais l’intention est louable. Elle allume une cigarette, donnée par son « chef de cuisine ». L’homme n’apprécie pas. Elle lui avait dit qu’elle n’avait pas de tabac. Et puis, « oui, je suis jaloux », reconnait-il. Peu de temps avant, « j’avais vu une publication sur Facebook » où « un homme demandait son numéro ». Alors, sur le trajet entre le travail de sa compagne et leur logement, à la tribu de Bouirou, dans la chaîne, l’homme s’énerve.
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