C’est suffisamment rare pour être souligné : les mesures de sauvetage de la CLR ont été adoptées hier à l’unanimité.
Il n’a pas manqué une voix au texte, et d’un bout à l’autre de l’hémicycle, tous les groupes politiques au Congrès ont voté pour. Ce 1er train de mesures prévoit donc : une augmentation de 1% des cotisations salariales et patronales, une baisse de 1% des pensions, sauf de celles inférieures à 175 000 francs et l’augmentation des abattements pour les fonctionnaires qui prendraient leur retraite avant 60 ans.
D’autres mesures plus contraignantes à suivre
On retient surtout de la séance d’hier matin, la prise de conscience des élus de ne pas laisser passer cette dernière opportunité de sauver la Caisse Locale de Retraite, les élus non-indépendantistes soulignant le rôle primordial de l’État qui débloque une aide exceptionnelle de 2,1 milliards pour la caisse. Un Congrès qui a fait aussi son mea culpa, en estimant ne s’être pas suffisamment informé de la situation, alors même qu’il était de leur compétence et de leur responsabilité de prendre les bonnes décisions à temps. Tous les groupes politiques au Congrès attendent maintenant d’examiner le second train de mesures indispensables pour sauver la CLR et puis permettre de retrouver un équilibre financier. Des dispositions qui seront encore plus contraignantes que celles adoptées hier, puisqu’il est prévu notamment, et entre autres, l’allongement de la durée légale de départ à la retraite à 62 ans, mais on parle également de l’augmentation de la TGC. Mesures qui devraient susciter des réactions syndicales, la fédération des fonctionnaires comme l’UT-CFE-CGC réclamant qu’avant d’adopter ces dispositions, on lance un vaste programme d’intégration des contractuels à la fonction publique.