Sophie Borneck expose de la Calédonie au Japon

Du 28 septembre au 7 décembre prochain, l’artiste-peintre Sophie Bornec va accrocher ses toiles à Tokyo. Un moment important et un tournant dans sa carrière. 

Exposer à Tokyo ? « C’est juste quelque chose d’extraordinaire, c’est quelque chose à laquelle je ne me serai jamais permise de rêver », nous confie Sophie Bornec presqu’encore abasourdie d’avoir cette belle opportunité d’exposer son travail à l’international. C’est la 3ème fois qu’elle expose au Japon, mais cette fois-ci l’artiste gagne en visibilité et en notoriété. Tout s’est débloqué en 2019 lorsqu’à l’occasion d’une précédente exposition, Sophie a rencontré son agent. Trois ans durant pendant la crise Covid, ce dernier va travailler à mettre en place les conditions pour que notre artiste puisse montrer son travail aux galieristes japonais, aux amateurs d’art et aux collectionneurs. 

« J’ai passé un stade »

L’exposition japonaise de Sophie Borneck aura un double impact. Son travail a en effet été remarqué par Art Platform Tokyo, une galerie en ligne qui dans le même temps possède des murs d’exposition à l’hôtel Intercontinental. « C’est là que mes toiles seront exposées en plus de la galerie en ligne, explique Sophie. J’expose douze toiles dans des conditions très professionnelles puisque je suis accompagnée par un agent et une galerie, par des gens du monde de l’art. Des conditions d’artiste en fait ! C’est une première pour moi : je vais être invitée dans la galerie, ça n’est pas moi qui vais accrocher mes toiles. Je ne peux m’empêcher de penser que j’ai passé un stade. » Sophie Borneck peint depuis toute éternité pourrait-on dire, dans un style qu’elle qualifie elle-même de « doux et poétique ». Au Japon, elle va exposer un travail qui l’occupe depuis 2014 et dont elle a déjà exposé des fragments à Nouméa, ses fameuses « Mitochondries ». « Je ne travaille plus que sur ce motif, nous a-t-elle dit, c’est vraiment mon obsession. J’aime la poétique des mitochondries, c’est un filtre vivant sur une image figée, un filtre organique qui rend les choses vivantes. » Sophie Borneck qui insiste sur la transmission, pose un regard lucide sur son travail, tout en étant consciente que cette aventure japonaise pourrait lui ouvrir des portes et lui créer des perspectives « On ne s’autoproclame pas artiste, dit-elle. C’est le regard des autres sur ton travail et le monde de l’art qui donneront ce statut. Je ne m’autoproclame pas artiste, mais j’accède quand même à un nouveau stade. Je ne sais pas si cette exposition va m’ouvrir des perspectives, mais je vais rencontrer des professionnels de l’art, car je voudrais trouver une galerie pour une future exposition. Ce qui m’intéresse, ça n’est pas de vendre, je n’en suis pas là, mais de me faire connaitre. L’objectif de cette exposition est de me professionnaliser, de mieux comprendre comment fonctionne la peinture et le monde de l’art contemporain en 2023 et comment je me positionne par rapport à ça. »

L’exposition Asbstract of the memory à Tokyo jusqu’au 7 décembre avec le soutien du Poemart et la Mission aux Affaires Culturelles.

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