Il m’a été reproché d’avoir fait un coupable amalgame en assimilant Jean Creugnet aux indépendantistes, m’indiquant que ça n’était vraiment pas le moment, en cette période de recherche du dialogue et du consensus. J’avoue que le reproche m’a éparpillé façon puzzle. Certes notre société française montre par certains aspects, une permissivité parfois de bien mauvais aloi, mais cela n’empêche pas qu’il existe encore des limites, même si chacun sait que, lorsqu’il est question de limite tout dépend du curseur qui les fixe.
Ce qui est déplorable dans l’affaire, ça n’est pas la couleur politique de l’auteur présumé des faits, mais le fait qu’il était à ce moment-là, porteur d’une responsabilité à l’égard du pays et des Calédoniens. Enfin quoi, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie peut-il être bâti par des hommes dont les comportements sont pour le moins répréhensibles !
Mais je demeure persuadé que positionner un curseur, ne signifie pas d’admettre jusqu’à quel bas niveau nous sommes prêts à subordonner notre volonté de dialogue et de consensus à l’acceptation de l’inacceptable.
Nicolas Vignoles