L’application ChatGPT, qui depuis bientôt un an connaît un succès mondial, sera prochainement utilisée par le personnel de la Maison Bleue, notamment pour ce qui concerne des tâches répétitives sur ordinateur.
La présentation du projet a été faite la semaine dernière. « Avec l’émergence de l’IA (intelligence artificielle) », qui offre des « possibilités vertigineuses », « un nouveau défi est lancé au secteur du service public et la collectivité compte bien prendre le train en marche. Cela passe nécessairement par un basculement de ses outils, processus et méthodes de travail », explique la province Sud, ainsi heureuse de « franchir une nouvelle étape dans sa transformation numérique ».
Sébastien Gueunier, directeur du système d’information et du numérique à la province Sud, a précisé, devant les agents, que l’utilisation de l’IA se fera via un outil de chat professionnel baptisé Wookie, lequel va intégrer une version payante de ChatGPT. « À travers Wookie, les agents pourront utiliser l’IA et discuter avec ChatGPT comme ils discuteraient avec d’autres agents. Ces échanges effectués dans un cadre “privé“ garantiront la protection des données », a-t-il dit. Certains agents seront formés « d’ici la fin de l’année », d’autres peut-être plus tard. « Il va falloir qu’on prenne du recul pour savoir sur quoi on investit en termes de temps et pour quel type de métier, même si je pense que les agents peuvent être amenés à utiliser l’IA dans tous les domaines », a commenté Sébastien Gueunier.
« Aller plus vite dans l’analyse »
Dans son résumé de la réunion, la province Sud liste « des tâches à faible valeur ajoutée » qui pourraient à l’avenir être effectuées en utilisant ChatGPT : « résumer un long texte ou une chaîne de mails, reformuler des textes, assister l’agent » dans la préparation d’une présentation, « traduire des textes » ou encore « expliquer des chiffres ».
Sylver Schorgen, gérant de l’entreprise SF2I, va plus loin dans les idées : « cela peut être une analyse d’appel d’offres, de chiffres, de CV. Et pourquoi pas lui envoyer des photos de routes abîmées et lui demander des conseils pour les travaux ? », propose-t-il, avant de rappeler que la machine ne remplacera jamais tout à fait l’homme. « Il faut toujours garder son esprit critique en tant qu’humain et vérifier les réponses données par l’IA. Celle-ci permet juste d’aller plus vite dans l’analyse. »
Anthony Fillet