Le Bac commence ce lundi. Ça a commencé par les épreuves de spécialité. Oui, car le baccalauréat a changé de formule à la demande de l’ex-ministre de l’Éducation Nationale, Pap N’Daye. Des épreuves de spécialité cette semaine, puis une seconde partie, un grand oral et la philosophie, en décembre ! A cela s’ajoute un contrôle continu, les notes obtenues dans l’année (quand il y en a) entrant en ligne de compte. Le Bac 2023 est donc une espèce de truc tellement spécial qu’il n’est pas certain que nous en connaissions une seconde édition. Un retour à la formule d’antan n’est en effet pas exclue. Il faut dire que des épreuves dès le mois d’aout, ça met quasiment en vacances les Secondes et les Premières. Et par ailleurs, comment motiver des Terminales à continuer à aller en cours, lorsque quasiment quatre mois séparent leurs deux groupes d’épreuves ? A dire vrai, on aurait voulu rendre le baccalauréat inutile que l’on ne serait pas pris autrement. Et l’on peut s’attendre à des taux de réussite record (car pour le rater, il faudra y mettre du sien), ce qui satisfera sans doute le ministère, mais ne servira guère les lauréats. Quel poids et quelle reconnaissance pèsera en effet un bac aussi light ? Mais c’est peut-être dans l’air du temps que de croire que pour se faciliter la vie, il n’y a rien de mieux que de supprimer ce qui est contraignant.