Les dates du rendez-vous de Paris ont donc été fixées : les discussions auront lieu du 4 au 8 septembre prochain.
C’est à l’occasion de la dernière visite en Nouvelle-Calédonie que le principe d’une réunion à Paris, à l’invitation d’Elizabeth Borne, avait été lancé. C’est donc dans quelques jours maintenant que les délégations calédoniennes vont se retrouver pour un énième round de discussion. Pour l’heure, et sauf à ce que la plus grande discrétion ait été exigée de la part des participants, aucun ordre du jour de ces réunions n’a été transmis ni rendu public. On en ignore même le format.
Tout le monde ?
C’est la semaine prochaine que les indépendantistes définiront la composition de leur délégation et préciseront l’état d’esprit avec lequel ils vont prendre part à ces réunions de travail. A priori, le fait de se rendre à l’invitation d’Elizabeth Borne a été acté par le FLNKS, en revanche, surtout après le discours d’Emmanuel Macron qu’ils ont abondement critiqué, il y a fort à parier que les indépendantistes réclament la poursuite de bilatérales, c’est-à-dire des réunions entre eux et l’État seulement. Un flou politique qui a conduit Loyalistes et Les Républicains à adresser conjointement un courrier à la Première ministre. Si le contenu de cette lettre n’a pas été rendu public, on en connait l’orientation. Loyalistes et Rassemblement attendent de l’État qu’il donne le top-départ des trilatérales, considérant qu’après 6 réunions en bilatérales, chacun a pu exprimer ses positions, ses demandes et ses attentes. Une demande d’autant plus forte que le président de la République à Nouméa a réaffirmé un calendrier précis, à savoir une révision constitutionnelle au plus tard en février 2024 et possiblement des élections provinciales, avec un corps électoral renouvelé, l’année prochaine. « Nous demandons donc à la Première ministre un calendrier d’adoption de la réforme constitutionnelle, a déclaré Virginie Ruffenach chez nos confrères de RRB. Qu’y aura-t-il dans cette réforme constitutionnelle ? Qu’est-ce qui va être soumis aux parlementaires ? ». En clair, Les Loyalistes et le Rassemblement estiment que l’on a assez tergiversé et qu’il faut désormais entrer dans le dur. Une impatience redoublée à l’aune de la situation économique de la Nouvelle-Calédonie qui se dégrade de jour en jour.