Cela s’est passé jeudi en début de soirée, à la tribu de Baco, à Koné. Le tireur a été condamné hier, en comparution immédiate, à un an de prison ferme.
Le tribunal correctionnel de Nouméa, présidé hier par Lise Prenel, a pris un certain temps, à l’heure du déjeuner, pour construire sa décision. Les réquisitions du représentant du parquet, Richard Dutot, « complètement disproportionnées » selon l’avocat du prévenu, demandaient deux ans de prison dont un an ferme, avec entre autres une « interdiction de séjour pour trois ans, le temps que les choses se calment ».
Problème : le prévenu, 28 ans, et la victime, lui aussi un jeune homme, habitent l’un à côté de l’autre. Les deux familles sont du même clan. Suivre les demandes du ministère public signifierait que le prévenu devra, à sa sortie de prison, déménager : lui, sa femme et leur enfant de 6 ans, alors qu’ils vivent là depuis huit années.
Après délibération, le tribunal n’a pas retenu cette option. Pour autant, l’homme devra, selon la présidente, « ne plus entrer en contact » avec la victime et son père. En clair : devenir un voisin le plus discret possible. Il lui a aussi été retiré le droit de détenir une arme, pendant trois ans. Maintenu en détention à l’issue de l’audience, il est dans l’attente d’un éventuel aménagement de sa peine d’un an de prison ferme.
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