Ce soir à l’université, Joël Kasarhérou, fondateur de « construire autrement » présentera son ouvrage « la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie : quel avenir ? » ; Nous nous sommes intéressés à l’homme et à son mouvement.
Construire Autrement est un parti, un mouvement, une association, un think tank ?
Joël Kasarhérou : Il est vrai qu’au début, c’est parti comme un think tank, mais c’est devenu un parti politique, officiellement déclaré comme tel et nous avons pris part à plusieurs suffrages. Ses objectifs sont simples, il s’agit de sortir du marasme dans lequel on est. D’abord économique, parce que beaucoup de nos adhérents viennent du privé, de ce que l’on appelle peut-être à tort la « société civile », et qui constatent qu’il y a beaucoup de dysfonctionnements et de problèmes structuraux qui empêchent la Calédonie de pouvoir se développer. Ne serait-ce que la fiscalité, le nickel, l’initiative privée, ce sont là des sujets qui concernent beaucoup de Calédoniens.
Vous inscrivez-vous, ou non, dans le débat indépendance/non-indépendance ?
JK : On est au-delà. Les sujets de départ sont de traiter les problèmes, les vrais. Pour nous, le statut est un véhicule juridique. A compter du moment où on décide d’un projet de société, on peut se mettre dedans, mais pour nous il est important d’abord de dire ce que l’on veut comme société : si on souhaite que les richesses soient mieux réparties, si l’on veut de la redistribution, une fiscalité plus juste et si l’on veut responsabiliser les gens.
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