Favori du championnat de Calédonie sur route, dimanche matin sur la RT1, entre La Foa et Boulouparis, le coureur du VCC Mont-Dore a su remonter un retard de plus de deux minutes pour s’imposer en costaud.
Il lui aura fallu attendre ses 27 ans pour remporter un premier titre territorial sur route, deux mois après avoir gagné son deuxième maillot de champion de Calédonie du contre-la-montre. Le voilà désormais détenteur des deux tuniques en même temps, lui qui dans le placard en a d’autres, remportées sur piste. La collection est complète.
Dimanche matin, « c’était la première fois que je faisais le championnat de Calédonie sur route depuis 2011 », rappelle Florian Barket. A l’époque, il roulait chez les jeunes. « J’avais gagné dans ma catégorie. » L’oiseau a ensuite quitté le nid, traversé les océans, migrant plusieurs années en Métropole au plus haut niveau amateur français, puis dans les Caraïbes, avant de revenir, il y a deux ans, se poser sur son île natale. Alors, ce titre, au bout d’un long parcours, Florian Barket le savoure. D’autant que « je pense que j’ai gagné avec la manière », raconte-t-il.
Belle moyenne
La course était longue de 78 kilomètres et assez plate, avec départ de La Foa, demi-tour à l’entrée de Port-Ouenghi et arrivée à La Foa. S’il était favori lors des premiers tours de roue, Florian Barket ne l’était plus après une trentaine de kilomètres, quand une poignée d’hommes en tête avaient autour de deux minutes et quinze secondes d’avance. Moment choisi par le futur champion pour s’extraire du peloton et se lancer à la poursuite des fuyards. « Personne, même moi, ne pensait que je pourrais revenir. Mais j’ai fait le forcing, je me suis concentré sur mes efforts, j’ai grappillé seconde après seconde. » La force physique et le mental. Avec un vent parfois de face, souvent de côté, le conseiller technique pour la Ligue de cyclisme a appuyé fort sur les pédales, à un rythme élevé. « Sur les 50 derniers kilomètres, je suis à 43,7 km/h de moyenne », précise-t-il.
Un relais, pas deux
« A 9 kilomètres de l’arrivée », Florian Barket revient sur les échappés, se comptant sur les doigts d’une main. « J’ai passé un relais » en leur compagnie, mais pas deux. « Sur les quarante coureurs environ qu’il y avait dimanche » au départ de la course, « je suis l’un des pires sprinteurs ». Qui a donc pris son destin en main. « Je suis resté à peine un kilomètre avec eux, puis j’ai tout de suite attaqué. J’ai tout donné jusqu’à la ligne » d’arrivée. Personne n’a pu répondre. Et c’est ainsi que Florian Barket a filé vers la victoire, en 1h52’19, plus d’une minute devant le junior Thomas Rizzolatti (1h53’38) et David Schavits (même temps). « Je suis content. » Heureux, même. Et fier. Il peut l’être, car « un championnat c’est très important », rappelle Florian Barket. Ce prénom et ce nom sont inscrits au palmarès pour toujours.
Idem pour ceux de Sandra Gayral (CTNC), titrée chez les femmes (66 kilomètres) en 1h53’41, devant Louise Schavits (1h55’11), Patricia Themereau (1h55’12) et Céline Hirzel (1h55’15).
Anthony Fillet