Opération de contrôle hier matin au rond-point des sports à Boulari. La gendarmerie nationale et les agents de la DITTT étaient sur le terrain pour une opération de vérification des cartes grises.
Entre 9 heures et 11 heures, plusieurs dizaines d’automobilistes étaient invitées par la Gendarmerie à se mettre sur le bas-côté de la chaussée. Accompagné d’un agent de la direction des infrastructures, de la topologie et des transports terrestres, le conducteur devait présenter son permis de conduire, son attestation d’assurance et donc sa carte grise qui intéressait tout particulièrement les agents. « Il s’agit aujourd’hui de faire un travail d’information et de pédagogie, pour réduire les absences de transfert de carte grise quand il y a des cessions de véhicules afin d’arriver à avoir un parc automobile en règle » explique Thibault Curmi, directeur de cabinet par intérim du haut-commissaire. La carte grise qui est aussi appelée certificat d’immatriculation est obligatoire pour chaque véhicule à moteur. Un document qui doit être modifié obligatoirement en cas de vente ou de cession du véhicule, de déménagement ou de changement d’état civil du propriétaire. Une non-mutation de carte grise peut avoir plusieurs conséquences, explique le Capitaine David Roussel officier en charge de la sécurité routière à la gendarmerie nationale « Si la carte grise n’est pas à jour, il est difficile pour nous de retrouver le propriétaire du véhicule. Sur les accidents de la route, cela a des conséquences pour prévenir les familles. Il y a aussi des conséquences pour l’assurance, car pour assurer un véhicule, il faut une carte grise à jour. Enfin d’un point de vue plus répressif, cela nous permet de vérifier plus rapidement que le conducteur d’un véhicule ne l’utilise pas de manière frauduleuse ».
La prévention avant la répression
Hier matin les conducteurs contrôlés étaient nombreux à finalement « apprendre » qu’un simple changement d’adresse par exemple devait être notifié sur une carte grise. En termes de statistique, les chiffres sont parlant et montrent qu’il y a encore un gros travail à faire. « Depuis le début de l’année, il y a eu plus de 17.000 cessions de véhicules déclarés à nos services, explique Peletano Kainiu du guichet unique de la DITTT, mais sur ces 17.000 cessions, 30% des personnes n’ont pas fait de déclaration de changement de propriétaire ». Un rapide calcul permet de comprendre qu’au moins 5100 conducteurs s’exposent à une amende de 15.000 CFP. Hier l’opération organisée à l’initiative du Haut-Commissariat visait plus à informer qu’à réprimer. En effet les conducteurs qui n’étaient pas en règle ont 15 jours pour modifier leur carte grise, au-delà, ils ne pourront pas échapper à l’amende.