Quelque 170 hectares sont partis en fumée, lundi et mardi, à Koné et à Pouembout. C’est le premier incendie important de la saison.
Les premières flammes sont apparues lundi matin avant d’être contenues, mardi après-midi, aux alentours de 16 heures. « Le feu a été fixé, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de flammes et qu’il ne progresse plus », soufflait, mardi, Philippe Buama, responsable de la Sécurité civile de la province Nord. « La principale difficulté concernait le difficile accès aux flammes. Il a fallu créer ces accès pour envoyer les différents engins », poursuit-il. Face à l’étendue des flammes, le plan Orsec a été déclenché pour la première fois de la saison par le gouvernement mardi matin pour protéger les populations. Une aide précieuse pour les sapeurs-pompiers du Nord, qui ont également bénéficié de renforts d’un hélicoptère bombardier d’eau, du RSMA et de la Sécurité civile de Nouméa. « Au total, on était environ 35 personnes engagées sur cet incendie », ajoute Philippe Buama, qui appelle à la prudence et à la vigilance alors que la zone devait encore rester « sous surveillance » la nuit dernière. « Les moyens engagés restent les mêmes pour les prochaines heures », confiait-il hier après-midi, alors que les conditions météorologiques, avec des rafales de vent attendues dans les prochains jours, ne sont pas favorables aux soldats du feu.
Une enquête en cours
Les dégâts sont considérables à Pouembout et à Koné, où plus de170 hectares sont partis en fumée. Malgré la situation critique, aucune évacuation n’a été effectuée. L’exploitation agricole du lycée Michel Rocard, la zone artisanale de Baco et le lotissement situé proche du foyer ont été épargnés. Une enquête est en cours dans les rangs de la gendarmerie. « Depuis deux mois, on dit que l’homme est derrière tous ces départs de feu », déplore Philippe Buama. Reste à savoir si la piste est criminelle ou non. « Un feu volontaire ou un écobuage mal conduit est répréhensible par la loi », rappelle la gendarmerie.
Claire Gaveau