La Nouvelle-Calédonie n’échappe pas aux arrêts maladie de complaisance. L’absentéisme abusif nuit gravement aux entreprises qui en paient le prix fort. Et aucune administration ne semble avoir pris conscience de l’ampleur du phénomène.
« Quand on refuse un congé, cela arrive souvent que le salarié se mette en arrêt », nous dit une cheffe d’entreprise. Autre dérive récurrente dont témoigne un patron du BTP : « quand un salarié qui a démissionné pose son préavis, il se met souvent en arrêt dans la foulée ». Les abus sont fréquents. Un dispositif de contrôle existe pourtant. Au moindre doute sur la véracité de la maladie d’un de ses salariés, tout employeur peut demander à la CAFAT de procéder à un contrôle médical au domicile du patient pendant son arrêt de travail afin de vérifier que celui-ci reste justifié par son état de santé. Mais les médecins contrôleurs de la CAFAT sont en nombre limité. Aussi, faute de temps et de moyens, l’organisme de protection sociale se concentre sur les contrôles d’accidents de travail qu’il finance contrairement aux arrêts maladie, essentiellement à la charge de l’employeur.
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