« On est là pour protéger, réguler, aider »
Organisation, objectifs, résultats, partenariats, nouveautés : le directeur régional des douanes dresse un tableau de la situation en ce milieu d’année.
Comment fonctionnent les douanes en Calédonie, et avec combien d’agents ?
Benoit Godart : On est une administration mixte : on agit à la fois pour le compte de l’État et pour le compte du gouvernement. Sur la partie régalienne, tout ce qui est pouvoir de coercition, contrôle, contentieux, ça relève du Haut-Commissaire : ce sont plutôt des missions de lutte contre la fraude, les stupéfiants, les trafics irréguliers, les contrefaçons, il y a aussi la convention de Washington sur la protection des espèces, etc. Quant à la partie fiscale, l’action économique, elle relève du gouvernement. Par contre, on est tous des fonctionnaires d’État, ce qui nous rend un petit peu atypique. On est 132, dont 10 à Wallis et 2 à Futuna. Dans les 120 ici sur le territoire, nous sommes répartis de façon équitable, même si chez nous ce n’est pas étanche : 60 pour la mission régalienne et 60 pour l’action économique. Sur cette partie-là, je rends compte, bien sûr, au président, et aussi à trois membres du gouvernement : Gilbert Tyuienon sur la fiscalité, Yannick Slamet sur la partie budget, et Adolphe Digoué sur la partie commerce extérieur.
Les douanes rapportent-elles plus qu’elles ne coûtent…
B.O : Alors, oui ! Déjà, la prestation, quelque part, pour le gouvernement elle ne coûte rien, puisque c’est l’État qui finance. Et elle rapporte : l’an passé, on fait 27 % des recettes qui alimentent le budget de la Nouvelle-Calédonie, ce qui est important ! Ici, notre insularité, le fait qu’on soit un territoire ultramarin fait qu’on a encore un système fiscal qui est pas mal fondé sur les taxations à l’importation, ce qui se fait moins dans les États en Europe ou dans les autres pays occidentaux.
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