Théoriquement, c’est le 25 mars à Paris que le Pacte nickel doit être signé. Les uns font des appels du pied aux autres pour qu’ils le signent, mais c’est loin d’être gagné.
Le Pacte-Nickel dont on parle depuis des mois maintenant, et dont la signature est régulièrement reportée faute d’accord, organise l’aide de l’État au profit de la filière nickel. Ainsi les prêts annoncés pour la SLN et Prony Resources sont-ils conditionnés à la signature de ce Pacte-Nickel, l’État réaffirmant qu’il n’a pas vocation à soutenir ni à subventionner un secteur industriel qui ne serait pas rentable. A l’évidence, si ce Pacte-nickel devait ne pas être signé, la filière se retrouverait en grande difficulté, et les hypothèses catastrophiques évoquées dans le rapport de l’Inspection Générale des Finances, pourraient alors devenir réalité. Si des institutions comme la province Sud, des entreprises comme la SLN et PRNC, des syndicats comme le syndicat de la mine et d’autres, plaident pour que ce Pacte soit enfin signé, d’autres y sont formellement opposés.
Vendredi dernier lors de l’assemblée de la province nord, son président Paul Néaoutyine a été très clair, indiquant aux conseillers qu’il ne se rendrait pas à Paris le 25 mars, laissant entendre que formellement opposé aux exportations de minerai entre autres, il ne signerait pas le Pacte Nickel. Une opposition que partageraient d’ailleurs la SMSP. Pour la Société Minière du Pacifique Sud, le Pacte Nickel fixe des objectifs qu’un éventuel repreneur, surtout s’il était chinois, pourrait ne pas partager ni accepter. Dans ces conditions, peut-on espérer une signature du Pacte Nickel ? Encore trop tôt pour le dire, même si l’échéance se rapproche.