Quelques jours après la réunion du conseil d’administration, Enercal tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Si rien n’est fait rapidement, le producteur et distributeur d’électricité fera face à une situation qui pourrait avoir de graves conséquences pour la Nouvelle-Calédonie.
Dans un climat économique et social déjà pour le moins anxiogène, voilà encore, même si cela n’est as nouveau, une entreprise calédonienne qui doit faire face à de très grandes difficultés financières. Aujourd’hui Enercal, et ce n’est pas la première fois que nous en parlons dans ces colonnes, est au bord de l’abîme et les semaines qui viennent seront sans doute décisives. Pour expliquer la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui Enercal, deux chiffres sont à mettre en exergue. « Aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, produire, transporter et distribuer 1kW·h coute 42 CFP, explique Jean-Gabriel Faget, le directeur général d’Enercal, mais quand nous faisons la somme de toutes les factures émises nous n’avons que 35 CFP de recette par KW/h. Le problème se résume donc à un chiffre : 7 francs CFP ». Enercal vit donc dans un système déséquilibré qui a pris une ampleur considérable depuis un peu plus de deux ans suite a l’augmentation très forte des prix des combustibles (fuel, charbon) et la conséquence n’est pas difficile à comprendre. « Il y a un déficit courant sur la dernière année comptablement close de 5 milliards de Francs, indique Jean-Gabriel Faget, en ajoutant à ce chiffre les dettes des années précédentes, nous allons atteindre au 30 juin 2024, un déficit de 18 milliards ».
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