Lors de leur 2ème jour de visite en Calédonie, les ministres ont procédé à un certain nombre d’annonces : la construction d’une nouvelle prison, d’un second lycée agricole, l’installation d’une gendarmerie à Moindou. On peut faire deux lectures de ces annonces, la première qui consistera à dire que c’est bien là la preuve que la France a entrepris de « recoloniser » la Nouvelle-Calédonie, et la seconde qui est de penser que dans l’état de crise dans lequel nous sommes englués, ces annonces apportent un espoir en particulier pour le BTP sinistré, et pour les emplois que cela va créer. Parce que si on ajoute à ces annonces, et les milliards qu’elles pèsent, tout ce que la France via l’État va débloquer pour venir au secours de nos usines métallurgiques, force est de constater qu’elle ne ménage pas ses efforts et son soutien. A la France on peut toujours préférer la Chine ou l’Azerbaïdjan, c’est un choix de conscience, mais il faut en mesurer l’impact, ce que ceux qui défendent cette option se garde bien de faire. Mais c’est aussi parce qu’ils savent ce que la France est capable de faire que par trois fois elle a été choisie par une majorité de Calédoniens.