Aide médicale, révision du Régime handicap et perte d’autonomie, aide à l’hébergement, aide aux parents d’enfants handicapés ou encore aide aux transports, le Collectif Handicaps agit sur tous les fronts.
Créé en 2004 face à l’immobilisme dans le secteur du handicap, le Collectif Handicaps est un regroupement d’associations et de particuliers, représentatif des personnes en situation de handicap et de dépendance, à vocation territoriale. L’objectif, être un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics pour toute question générale, éthique et juridique touchant au handicap ou à la dépendance. Le Collectif Handicaps œuvre de plusieurs manières, que ce soit en accompagnant la mise en œuvre du cadre juridique existant, ou en accompagnant sa modification pour qu’il colle davantage aux besoins du terrain ; en assurant une mission d’information et de sensibilisation auprès du public ; ou encore en représentant les personnes en situation de handicap et de dépendance, et les associations membres, dans toutes commissions institutionnelles ou structures. Le Collectif Handicaps travaille sur de nombreux projets, et s’il est difficile d’en parler de manière exhaustive, certains sont particulièrement préoccupants de par leur caractère essentiel.
Des injustices dans le RHPA
Premièrement, il y a le gros morceau, la réforme du RHPA (Régime Handicap et Perte d’Autonomie), qui régit les aides accordées aux personnes en situation de handicap (PSH). « Cela inclut notamment l’allocation personnalisée handicap qui est de 99 000 frs pour les PSH qui ne sont pas aptes au travail, et de 55 000 frs pour les PSH aptes à travailler, qu’elles soient en emploi ou non, explique Jade Barbu, responsable du Collectif Handicaps. À partir du moment où une PSH est reconnue apte au travail, son allocation passe à 55 000 frs ». De plus, l’allocation est plafonnée : si la personne qui travaille gagne plus que 55 000 frs, elle voit son allocation être réduite, voire supprimée. « Cela n’incite pas les travailleurs handicapés à vouloir aller travailler », remarque Jean Saussay, président du Collectif Handicaps. Nous expliquons au gouvernement que l’allocation qui est versée est une compensation. Ce n’est pas un salaire ou un complément. Nous demandons que cette allocation soit maintenue quel que soit la situation professionnelle de la personne ».
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