Une marche samedi contre les féminicides. Ça n’était pas la première, ça ne sera pas la dernière, hélas ! Les violences faites contre les femmes en Nouvelle-Calédonie ont atteint des taux invraisemblables. Je demeure suffoqué, et n’espère pas être le seul, par cette révélation faite lors d’une audience correctionnelle par le ministère public, expliquant qu’entre le 1er et le 5 janvier dernier, policiers et gendarmes ont procédé à une centaine de gardes à vue pour des faits de violences conjugales ! Comment peut-on ambitionner de faire société, lorsque l’on est confronté à une telle violence ? Les pouvoirs publics, la justice, les forces de l’ordre sont entièrement mobilisées pour faire face à ce fléau et tenter de le réduire, mais il y a tant à faire, et la situation semble tellement hors de contrôle que l’on peut désespérer de notre capacité à y mettre un terme. Qu’est-ce qui fait que cet état de chose a ainsi prospéré, pour devenir quotidien, provoquer tant de misères et de drames ? Comme dans beaucoup d’autres domaines, nous sommes sans doute passés à côté de quelque chose, et comme trop souvent, avons fait comme si de rien n’était. Pour autant, le combat doit se poursuivre, s’intensifier, afin de faire comprendre à toutes ces femmes confrontées aux violences (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses), qu’elles ne sont pas seules. Elles ne sont pas seules.
Nicolas Vignoles