La Ligue calédonienne de badminton tiendra samedi matin, au siège du Comité territorial olympique et sportif (CTOS), à Nouméa, une assemblée générale ordinaire, suivie d’une assemblée générale élective. Au cours des prochains mois, il en sera de même dans beaucoup d’autres disciplines.
Le suspense, concernant le badminton, est limité : sauf changement de dernière minute, il y aura, samedi, moins de candidats (7) que de postes à pourvoir (12) au sein du comité directeur de la Ligue. Johanna Kou (48 ans), brillante et expérimentée joueuse, également présidente de cette Ligue, devrait être réélue pour un troisième mandat (de quatre ans) consécutif. « Elle le mérite », estime Laurent De Geoffroy, trésorier. « Ce sera son dernier mandat, car les statuts vont changer », sous l’impulsion de la Fédération française : à l’avenir, il ne devrait plus être permis de dépasser trois mandats d’affilée.
« Avoir un poste salarié à plein temps »
« On verra si je suis élue samedi », coupe « Jojo », pleine d’humilité comme à son habitude. Travaillant dans le secteur bancaire, et bénévole très investie dans le badminton, elle a laissé à Jérémy Lemaître, en mars dernier, son poste de présidente du club de l’AS Magenta. « Cela me permet de me concentrer sur la Ligue », pour laquelle elle fourmille de projets. Le principal : « avoir un poste salarié à plein temps », pour donner la possibilité à la Ligue (qui vient de battre un record de licenciés, 642) de continuer son développement, voire de l’accélérer. « Un cadre métropolitain », doté d’un « bagage » important dans la connaissance de son sport, a été identifié : si le dossier (déjà prêt et envoyé aux institutions dans l’espoir de subventions) est accepté, ce cadre technique quitterait l’Hexagone pour rejoindre le Caillou. Budget annuel du projet : 6 millions de francs. La somme serait financée par différents partenaires (institutions calédoniennes, Fédération française de badminton, etc.).
Ce dossier ne tombe pas du ciel. Il est la conséquence de la venue, « fin mai », du directeur technique national adjoint de la Fédération française, Olivier Bime. Durant « une semaine toute entière », il a, notamment en compagnie de Johanna Kou, rencontré divers organismes et institutions : DJS, province Sud, CTOS, Congrès, Usep, UNSS… Un travail de sape qui pourrait prochainement porter ses fruits.
Anthony Fillet