La semaine dernière aura été marquée par la réunion du groupe de travail nickel. 3 jours de réunion qui se sont achevés par des « avancées substantielles », mais pas d’accord signé. Tout n’est pas perdu disions-nous, car un texte d’accord existe. Il faut maintenant que les deux derniers freins soient levés.
Des avancées en effet, car sur de nombreux sujets, tout le monde est tombé d’accord, au sein d’un groupe de travail qui réunit tous les acteurs du dossiers, l’État, les institutions, les métallurgistes et leurs actionnaires, et les syndicats professionnels de la mine. Tous les regards se tournent vers les actionnaires, sollicités pour intervenir afin de réduire le besoin en financement dont les 3 usines ont besoin et qui peut être estimé à 50 milliards de francs, parce qu’en effet, l’aide de l’État, au travers d’une subvention-énergie, sans doute d’un montant de 30 milliards, ne suffit pas à elle-même à sauver la filière. « Les entreprises ont été invitées à encore optimiser leurs plans d’affaires pour réduire ce besoin de financement résiduel, précise le communiqué final, et à la lumière de l’ensemble des efforts accomplis, aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d’examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin ». L’autre point de friction concerne tout ce qui a trait aux autorisations d’exploitation et à l’accès au domaine minier, un point sur lequel la province Nord a émis de sérieuses réserves. Or c’est un point fondamental que de pouvoir aider les industriels à alimenter les usines en minerai, et notamment la SLN. Ce point de friction a suscité de vraies tensions lors des discussions du groupe de travail. « Un projet de pacte nickel a été consolidé, a précisé le communiqué publié par le Haut-commissariat, mais demeurent des réserves exprimées par certaines parties prenantes sur certains points. Il appartient désormais à chaque protagoniste de se prononcer de manière formelle sur le projet ». Il a donc été demandé à chacune des parties présentes à ce groupe de travail de faire un retour officiel sur le texte de l’accord proposé, en clair de précisé ce qui lui convient et ce qui ne lui convient pas. Une fois ces retours faits, le groupe de travail se réunira à nouveau pour poursuivre les discussions et finaliser l’accord.
L’actionnariat
Glencore a annoncé son départ, décision sur laquelle le groupe Suisse n’entend pas revenir, ce qui place l’usine du Nord en situation très délicate et particulièrement incertaine. Eramet a déclaré ne plus vouloir investir dans sa filiale SLN, dont l’État est toutefois actionnaire, et à ce titre, pourrait intervenir. Seul Trafigura actionnaire à de l’usine du Sud, a accepté les propositions de l’accord, et pourrait participer à la réduction de besoin de financement à hauteur de son actionnariat soit 19%. Rappelons que dans un communiqué commun, l’État, Prony Resources et la province Sud ont annoncé que « la pérennisation de l’outil nécessite de travailler sur une révision de l’actionnariat de l’entreprise en recherchant un actionnaire de référence disposant de meilleures meilleures capacités financières pour l’accompagner sur le long terme ».