Surprise, lundi 1er janvier au petit matin pour un habitant du Mont-Dore, qui a trouvé sur sa propriété une personne qu’il n’avait jamais vue jusque-là. L’intrus a été présenté hier devant le tribunal correctionnel, à Nouméa, en comparution immédiate.
Lorsqu’un prévenu est jugé, il a la possibilité de demander un renvoi du dossier à une date ultérieure, pour préparer sa défense. Quand il s’agit d’une comparution immédiate (c’est le cas quand le parquet souhaite une réponse judiciaire rapide après de graves faits), c’est de droit, le tribunal ne peut pas refuser.
Se pose alors la question du devenir du prévenu dans l’attente de la nouvelle audience : soit il est laissé en détention provisoire (s’il l’est déjà, ce qui est le cas depuis mercredi dans l’affaire en question), soit il y est envoyé, soit il est placé sous contrôle judiciaire (qui peut être plus ou moins strict), soit il est laissé libre. Le tribunal choisit.
« Je suis un peu stressé face à vous »
Un homme de 21 ans, célibataire, sans enfant, né à Nouméa et vivant à l’Anse-Vata, dans le domicile financé par sa mère, a eu un long moment d’hésitation hier matin, dans le box des accusés, lorsque la présidente de l’audience, Sylvie Morin, lui a détaillé les diverses options. « Je suis un peu stressé face à vous, je n’arrive pas très bien à m’exprimer », a-t-il balbutié. Après discussion avec son avocate, Christelle Affoué, le jeune homme a opté pour le renvoi.
Il a été invité à raconter sa détention. « C’est toujours très déstabilisant d’être privé de sa liberté : à quatre dans une petite cellule comme ça c’est invivable, je ne souhaite ça à personne », souffle-t-il. Me Affoué reprend la parole et décrit le Camp-Est comme « un enfer », avec des « nuisibles » et « des cris la nuit ». Et puis, il y a « cette violence dont il est témoin ». La mère du prévenu, « venue de Tahiti » (où elle vit) « pour le soutenir », essuie quelques larmes.
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