C’est le dernier numéro de l’année 2023 de La voix du Caillou. Et pour fêter le passage à la nouvelle année dans la nuit de dimanche à lundi, nous aurions imaginé un édito un peu plus léger, pour que ces derniers jours de l’année soient une parenthèse, un moment d’apaisement dans un monde qui ne tourne plus franchement très rond. Oui, mais voilà, l’actualité nous a rattrapés ? Comment être léger alors qu’un terrible drame familial s’est déroulé à Dumbéa, comment ouvrir une parenthèse alors que l’incertitude pèse et pèsera encore en 2024, sur l’avenir de l’industrie du nickel ? Comment être léger alors que les routes de Calédonie ont encore fait cette année 51 morts (à l’heure où nous partons sous presse), comment être quelques heures apaisé auprès de sa famille ou de ses amis alors que les violences intrafamiliales continuent de marquer au fer rouge (sang) notre société ? Comment se réjouir d’avoir fait une révolution de plus autour de notre étoile, alors que l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ne cesse de nous inquiéter ? Dimanche soir le soleil se couchera pour la dernière fois de l’année 2023, lundi il se lèvera en 2024. Espérons que sa lumière éclaire non seulement nos journées, mais aussi, il n’est pas interdit de rêver, les esprits.
Si ce dernier édito vous a paru un peu sombre, l’équipe de La voix du Caillou vous présente tous ses vœux pour cette nouvelle année qui va débuter, une année de 366 jours. Ça va peut-être faire un peu long…
Nicolas Vignoles