Une fin en apothéose

Médaillés d’argent il y a quatre ans, après leur défaite en finale face à la Nouvelle-Zélande, les footballeurs calédoniens ont retrouvé leur place sur la plus haute marche du podium, samedi, au terme d’une rencontre haletante, achevée aux tirs au but, face… aux Salomon (2-2, 7-6 tab).

Jouer la finale du tournoi face aux Salomon dans un stade de 10 000 personnes acquises à la cause des locaux. Les Cagous n’auraient peut-être pas rêvé mieux. Si la tâche s’annonçait ardue, l’ambiance, elle, a été au rendez-vous. Les « Go Solomon, Go ! » n’ont cessé de résonner à chaque action, à chaque offensive. Une clameur impressionnante qui n’a jamais déconcentré César Zéoula et ses coéquipiers. Ils ont tenu bon, jusqu’à la fin.

Ils sont, surtout, rentrés tambour battant dans la rencontre avec l’ouverture du score rapide de Lues Waya de la tête, après une frappe de César Zéoula (1-0, 7e), capitaine et porte-drapeau de la délégation lors de la cérémonie de clôture. Si les Calédoniens ont majoritairement le pied sur le ballon, les Salomonais restent opportunistes. Et juste avant la mi-temps, sur un contre rondement mené, les Salomonais égalisent (1-1, 44e). On imaginait alors les deux équipes rentrer aux vestiaires dos à dos. Mais, les Cagous, bien décidés à récupérer leur couronne océanienne, n’ont pas eu le temps de douter. Shene Wélépane, d’une frappe du droit à une vingtaine de mètres des buts, a redonné l’avantage aux siens (2-1, 45e +5). Dans les tribunes, l’ambiance est bouillante, mais bon enfant. Drapeaux, photos, encouragements… Le partage est total.

« Une revanche »

Mais il fallait bien un vainqueur. Et si les Salomonais ont de nouveau égalisé en milieu de second acte (2-2, 70e), les Calédoniens, selon leurs dires, n’ont jamais douté. Même lorsque César Zéoula, qui a obtenu un pénalty dans le temps additionnel, a manqué sa tentative (96e). Même lorsque Morgan Mathelon a été expulsé après avoir reçu un second carton jaune (101e). Et dans la fatidique séance de tirs au but, malgré un premier tir manqué par Fonzy Ranchain, les Cagous ont finalement pu laisser exploser leur joie. « Ce n’était pas facile, le public n’était pas avec nous, mais ça prouve qu’on a su rester concentrés du début prend jusqu’à la fin. Les coachs nous disaient que 80 % du football se jouait dans la tête, et je pense qu’on l’a prouvé, sourit Lues Waya, qui va rapidement regagner la Métropole et l’USSA Vertou. C’est beaucoup d’émotions. Cette médaille d’or, c’était notre objectif et si on l’a aujourd’hui, c’est grâce à toute l’équipe. On est fier de la ramener au pays ».

Battus en octobre dernier, à Nouméa, en finale de la Melanesian Cup, les joueurs de Johann Sidaner ont pris leur revanche, à Honiara, sur cette équipe salomonaise, emmenée par sa star Raphael Lea’i, qui jouait cette année dans le championnat de Bosnie-Herzégovine. « Dans le jeu, notamment en seconde période, on a fait beaucoup d’efforts, on a beaucoup reculé face à des adversaires vifs et rapides. Il a fallu gérer. Le penalty, c’est un geste technique, c’est comme ça. Mais je savais qu’il fallait continuer à tenir. Chacun a fait son travail, c’est une revanche pour nous. Ils sont venus prendre le trophée chez nous, là on le prend chez eux. C’est de bonne guerre », sourit César Zéoula.

Au Main Stadium,
Claire Gaveau

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