L’Usine du Sud, Prony Resources, placée sous mandat ad hoc, sera en cessation de paiement dans deux mois si aucune solution n’est trouvée d’ici là. Les syndicalistes sont inquiets pour le millier d’emplois en jeu. Il est demandé au principal actionnaire de faire un geste.
Alexis Falematagia, chef de section du Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Soenc) Nickel, ne s’en cache pas: sur le site de Prony Resources, dans le Grand Sud, il règne une « ambiance assez anxiogène ». La situation est grave. En visite sur place samedi dernier, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, l’a confirmé, soulignant que le problème doit absolument être réglé rapidement. Une affaire de semaines, pas de mois, a-t-il dit, sinon il sera trop tard : on peut sauver un blessé grave, mais pas ressusciter un mort.
Le complexe hydro-métallurgique du Sud, vaste comme la ville de Nouméa, a « besoin d’une aide financière colossale pour subvenir aux besoins du court terme », résume Alexis Falematagia, sans demander de montant précis. Des « 10 milliards » de francs injectés il y a deux ans, il ne reste rien, la trésorerie est vide. « L’Etat a fait un pas », ajoute Yannick Falelavaki, membre du comité d’entreprise, mais pour éviter le pire « ce n’est pas suffisant », c’est pourquoi « on a besoin que chacun fasse un petit effort ». Qui, principalement? « Les partenaires financiers », c’est-à-dire « Trafigura pour l’usine du Sud, Eramet pour la SLN et KNS pour l’usine du Nord ». Connectez vous pour y accéder !Ce contenu est réservé aux abonnés.