Les footballeuses calédoniennes, défaites par Fidji en demi-finale, ont décroché, hier après-midi, la médaille de bronze en venant à bout des Samoa, grâce à trois buts inscrits dans le dernier quart d’heure (3-1).
Au coup de sifflet final, elles ont toutes exulté. Sans retenu. Entre émotion et bonheur intense. Après avoir copieusement arrosé leur sélectionneur, Gilles Garcia, elles ont profité ensemble et avec les joueurs de l’équipe masculine, venus les supporter, dans un des rares coins d’ombre autour du stade. Le match fut intense. La délivrance d’autant plus grande. Le contenu, pourtant, n’était pas forcément au rendez-vous. Mais, comme aiment le rappeler régulièrement certains entraîneurs, « l’important c’est la victoire ». Cette maxime a pris toute son importance, hier, sur le terrain du Lawson Tama. Si les filles n’ont pas rendu une copie parfaite, loin de là, elles ont arraché la victoire dans les dernières minutes. Non sans mal, après avoir encaissé un but, quelque peu contre le cours du jeu, à un quart d’heure de la fin du match (0-1). Une ouverture du score qui aura fait office de « déclic » finalement pour les coéquipières d’Alice Wenessia. Quelques secondes plus tard, alors que les Samoanes cherchaient, déjà, à gagner du temps, Marie-Laure Palenne a profité d’une mauvaise passe adverse entre la gardienne et la défenseure pour inscrire un but d’une frappe enroulée à l’entrée de la surface (1-1). L’ailière, positionnée sur le côté gauche de l’attaque, a ensuite doublé la mise d’un léger pointu (2-1). Avant le clou du spectacle, lorsqu’Alice Wenessia, laissée seule aux vingt mètres, a déclenché une puissante frappe du droit qui a fini sa course dans la lucarne adverse (3-1). Le but de la délivrance pour les Cagoues, qui n’avaient plus qu’à gérer leur fin de match.
« Fougue et joie de vivre »
« Notre coach-adjoint nous a toujours dit qu’on était des diesels. Quand on ne nous provoque pas, on ne fait rien. Voilà, on leur a donné un but et on en a inscrit trois. Plus on nous fait mal, plus on est soudées », explique la défenseure Claire Kaemo, capitaine lors cette « petite » finale. « On n’a pas fait un bon match, mais cette victoire est superbe malgré tout. Les filles ont eu le mental d’aller renverser la tendance et de repasser devant. Je crois qu’elles ont montré de très belles valeurs sur le terrain », savoure Gilles Garcia, le sélectionneur de cette équipe féminine, qui se sera déplacé à Honiara avec « sept filles âgées de moins de 18 ans ». Avec un manque d’expérience sur certains moments clés, mais avec « une fougue et une joie de vivre » qui aura séduit l’ensemble de la délégation.
Dès lors, l’espoir est grand pour la suite . « Il y avait une phrase écrite sur le tableau avant le match qui disait que seule la victoire nous permet d’exister. Nous, les cadres de ce groupe, on a voulu donner la victoire à toute l’équipe, notamment aussi pour que les petites jeunes derrière nous puisse exister. Et pourquoi pas pour que la Fédération calédonienne nous donne plus de moyens pour l’avenir », conclut Claire Kaemo, tout sourire. Le message est passé.
Au Lawson Tama,
Claire Gaveau