Voilà une expression en anglais que l’on pourrait traduire, en français, par « l’endroit où il faut être », la destination, le lieu incontournable. La Calédonie, en ce moment, c’est un peu ça, « ze plèïsse tou bi », petite île voyant passer des grands. On ne connaît pas (pardon) la taille du vice-président fidjien, Viliame Rogoibulu Gavoka, mais c’est un homme qui pèse : il est passé jeudi, trois petites heures, le temps d’acter le retour à La Tontouta de la compagnie Fiji Airways. Cinq jours plus tôt, deux ministres posaient sur le Caillou leurs chaussures pointues, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, numéros 2 et 3 du gouvernement français. Ils apprécient tellement la Calédonie qu’ils comptent y revenir prochainement. Enfin, quand ils y seront invités par tout le monde… Demain, c’est un autre ministre qui déboule, celui des Armées, Sébastien Lecornu. Il vient pour la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud, programmée mardi et mercredi à Nouméa. Un mois plus tôt, le territoire accueillait le congrès de l’Association des communes et collectivités d’outre-mer, avec plus de 300 convives. Encore deux mois avant s’était tenue une conférence sur la lutte contre le trafic de stupéfiants : 26 pays y était représentés, dont le Japon et les Etats-Unis. Le président de la République, Emmanuel Macron, est lui venu en juillet, un mois avant le patron de la Fédération internationale de football (Gianni Infantino) et deux mois avant l’humoriste Anne Roumanoff. Si la moitié, environ, des Métropolitains ne savent pas situer la Calédonie sur une carte, réjouissons-nous que des gensi trouvent le chemin pour venir jusqu’ici, même si pour certains on peut s’interroger sur l’utilité de leur passage. Mais ça, c’est un autre
débat.
Anthony Fillet